Edition: De Borée
Nombre de pages: 454 pages
Résumé: Forteresse de Pignerol, 1669. François de Vendôme, duc de Beaufort et amiral de France, surnommé le roi des Halles, est incarcéré sans jugement, ni motif signifié. Officiellement, il est mort en héros lors d’un affrontement contre les Turcs à Candie. Au secret absolu, il se lie d’amitié avec le gouverneur Saint-Mars, son geôlier à l’insu duquel il entreprend de rédiger ses mémoires.
Merci à l’édition De Borée pour ce voyage historique
Mon avis: Un prisonnier enfermé pour il ne sait quel méfait… Des conditions de détention hors du commun… Un gardien aimable et cultivé.. Des moyens étonnants mis en œuvre lors des transferts du prisonnier… Il n’en fallait pas plus, au XVIIème siècle, pour qu’une légende voit le jour. Et quelle légende ! Celle du Masque de Fer, cet homme dont on ne sait pas le nom, qui sera inhumé sous un faux nom, et que personne, jamais, ne verra le visage.
Il y a de quoi se poser de nombreuses questions. Dans ce roman, nous nous installons dans la geole avec ce prisonnier si particulier…
En effet, le Duc de Beaufort écrit ses mémoires, à l’attention de son neveu, en espérant qu’elles lui parviennent un jour. Dans ses écrits, il remonte les années pour retracer son parcours glorieux et parsemé d’honneurs, mais aussi de désillusions et de trahisons…
L’homme au masque de fer est un sujet qui m’a toujours énormément plu. Comme pour beaucoup, les mystères historiques m’attirent toujours beaucoup. Et bien que je ne puisse pas tirer de conclusions absolument précises, j’aime me documenter.
L’optique de ce roman est de donner une humanité à ce personnage obscur. A travers ses souvenirs, on retrace un parcours réel.
Je me suis très vite installée dans ma lecture. Je me suis laissé porter par les souvenirs, coupés par des intermèdes décrivant sa vie en prison, et les anecdotes qui s’y rapporte. J’ai d’ailleurs été agréablement surprise d’y retrouver des anecdotes déjà lues ailleurs, et qui m’ont permis de bien reconstituer la chronologie des événements.
Ce roman est un joli pavé, et il pourrait paraître rebutant. Mais il n’en est rien ! Bien au contraire. Je n’ai pas vu défiler les pages, ouvrant grands les yeux sur ce que le Duc de Beaufort avait à me montrer. Et c’est une lecture qui coule toute seule, sans accroc.
Jean-Luc Zimmerman est un auteur que je n’avais encore jamais eu l’occasion de lire. Je suis donc ravie d’avoir pu le faire. Ses recherches, ses notes en bas de pages, et sa façon de présenter des faits historiques intéressants sont autant de points qui m’ont fait apprécier son travail.
J’espère, du coup, avoir à nouveau l’occasion de découvrir l’un de ses livres à l’avenir.