Romans

Les promises de Jean-Christophe Grangé

Les Promises, ce sont ces grandes Dames du Reich, belles et insouciantes, qui se réunissent chaque après-midi à l’hôtel Adlon de Berlin, pour bavarder et boire du champagne, alors que l’Europe, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, est au bord de l’implosion. 

Ce sont aussi les victimes d’un tueur mystérieux, qui les surprend au bord de la Spree ou près des lacs, les soumettant à d’horribles mutilations, après leur avoir volé leurs chaussures… 

Dans un Berlin incandescent, frémissant comme le cratère d’un volcan, trois êtres singuliers vont s’atteler à l’enquête. Simon Kraus, psychanalyste surdoué, gigolo sur les bords, toujours prêt à faire chanter ses patientes. Franz Beewen, colosse de la Gestapo, brutal et sans pitié, parti en guerre contre le monde. Mina von Hassel, riche héritière et psychiatre dévouée jouant les martyrs dans un institut oublié. 

Ces enquêteurs que tout oppose vont suivre les traces du Monstre et découvrir une vérité stupéfiante. Le Mal n’est pas toujours du côté qu’on croit… 

7/10

656 pages

Merci à l’édition Albin Michel et Netgalley pour ce roman noir

Mon avis: Ames sensibles, s’abstenir! Jean-Christophe Grangé  possède un palmarès important. Plusieurs de ses romans ont été adaptés en films, notamment les Rivières Pourpres ou l’Empire des loups, que j’avais beaucoup aimés. Aussi, lorsque j’ai remarqué son nouveau titre, je me suis laissée tenter. 

Il nous transporte dans une Allemagne sous régime Nazi, en pleine gloire du nouveau chef du pays, Adolf Hitler. La Gestapo est déjà bien installée, les camps de concentration se remplissent, les rafles s’enchaînent. Le décor est planté, avec les aspects les plus sombres de cette époque. 

Un agent de cette fameuse Gestapo se trouve chargé d’une enquête très particulière: plusieurs femmes de la haute société allemande ont été retrouvées assassinées sauvagement. Les ordres sont clairs: Beewen doit faire vite et en silence. Le public ne doit pas apprendre ces meurtres, et il ne doit en référer qu’à son chef direct. Dans ces conditions, bien difficile d’avancer dans son enquête. 

Un peu par hasard, il se trouve deux comparses qui vont l’aider à résoudre cette affaire pour le moins compliquée et obscure… 

Autant le dire tout de suite: il faut avoir le cœur bien accroché! L’auteur n’a pas lésiné sur des descriptions de tortures, de brutalité, de détails scabreux en tout genres. Les soldats de la gestapo sont campés par des personnages brutaux, rudes et secs.  

L’Histoire y a aussi sa place, bien sûr. On la retrouve dans les croyances pro-nazies, dans le conditionnement de la race aryenne, par l’eugénisme proclamé. On la voit aussi dans les Lebensborns, ces fameuses pouponnières qui encourageait les naissances d’enfants aryens principalement. On la sent dans les cendres qui recouvrent un camp d’enfermement, on recule devant les horreurs commises par certains médecins, au nom de la recherche allemande. 

Ce roman est à la fois prenant, intéressant et horrifiant. Jean-Christophe Grangé à ouvert pour nous une page historique des plus noires, et y a mêlé une intrigue qui tient en haleine tout au long du livre. Il a maîtrisé son sujet à la perfection! 

aufildespages chroniqueuse littéraire

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