Edition: Préludes
Nombre de pages: 440 pages
Résumé: Lyon, 1897. Alors que des corps exsangues de jeunes filles sont retrouvés dans la ville, pour la première fois des scientifiques partent à la recherche du coupable, mettant en pratique sur le terrain toutes les avancées acquises en cette fin de XIXe siècle. Autopsies des victimes, profils psychologiques des criminels, voilà ce que le professeur Alexandre Lacassagne veut imposer dans l’enquête avec son équipe, mais sait-il vraiment ce qu’il fait en nommant à sa tête Félicien Perrier, un de ses étudiants aussi brillant qu’intrigant ? Entouré d’Irina, une journaliste pseudo-polonaise, et de Bernard, un carabin cent pour cent janséniste, Félicien va dénouer, un à un, les fils enchevêtrés de cette affaire au coeur d’un Lyon de notables, d’opiomanes et de faiseuses d’anges. Jusqu’à ce que le criminel se dévoile, surprenant et inattendu, conduisant le jeune médecin au-delà de ses limites.
Merci à l’édition Préludes et Babélio pour cette lecture intéressante
Mon avis: A la fin du XIXème siècle, les investigations policières n’étaient pas aussi abouties que de nos jours. De nombreuses recherches scientifiques étaient loin d’être systématiques. Et surtout, l’aspect médical était largement sous-estimé.
Aussi, lors le professeur émérite Lacassagne désigne l’un de ses étudiants sur une affaire de meurtre sordide, le jeune homme a à cœur de démontrer que leur spécialité peut se révéler très utile dans les enquêtes judiciaires.
C’est ainsi que Félicien Perrier se penche, en compagnie d’un autre étudiant en médecin et d’une jeune journaliste au comportement pour le moins hors norme, sur les différents cas de meurtre de jeunes filles qui ont fait appel à des faiseuses d’ange.
En reliant, sur des tableaux noirs, un ensemble d’indices permettant de remonter à l’auteur des crimes, ils ouvrent la porte aux futures méthodes policières, celles qui permettront de confondre plus rapidement et plus efficacement des criminels.
J’avoue que la présentation du livre m’a immédiatement intrigué. En le présentant comme un roman historique, je ne pouvais qu’être tentée!
Etant donné qu’il s’agit quand même des premières affaires criminelles ou le point de vue médical entre en compte, je tiens à dire qu’il y a des scènes pas vraiment ragoutantes. En même temps, je m’y attendais un peu. L’auteur a donc vraiment pris le sujet très à cœur, nous plongeant dès les premiers chapitres dans l’ambiance du livre.
Entre déductions, et découvertes sur le corps des victimes, nos jeunes détectives prennent en main l’histoire. Ils déploient pour nous l’histoire criminelle, nous permettant de découvrir les premiers balbutiements de la recherche scientifique.
Malgré quelques petites lenteurs dans les réflexions des personnages, j’ai vraiment apprécié ma lecture. L’intrigue est bien menée, nous conduisant de l’un à l’autre des coupables potentiels. Je n’ai pas découvert le nom du meurtrier avant la fin, ce qui veut dire que le roman a gardé suffisamment de mystères pour nous permettre de mener notre propre enquête de notre côté.
C’est en tout cas une très belle découverte, et pour ceux qui aiment les aspects historiques, je peux vous dire que vous serez ravis!