Dans l’Angleterre du début des années 1920, la jeune Margaret rêve d’être institutrice, mais elle est issue d’un milieu modeste et doit » entrer en condition « . De fille de cuisine elle devient rapidement cuisinière, un titre envié parmi les gens de maison.Confinée au sous-sol de l’aube à la nuit, elle n’en est pas moins au service de » ceux qu’on appelle « Eux » « , des patrons qui ne supporteraient pas de se voir remettre une lettre par un domestique autrement que sur un plateau d’argent.Elle saura leur tenir tête et rendra souvent son tablier pour améliorer ses conditions de travail, jusqu’à ce qu’elle trouve enfin, sinon le prince charmant, du moins le mari qui l’emmènera loin des cuisines des maîtres.
Edition: Payot
Nombre de pages: 280 pages
Mon avis: Je suis absolument fan de la série télévisée Downton Abbey. Et évidemment, quand j’avais appris la sortie de ce livre, je m’étais mis en tête de me le procurer et de le découvrir. J’ai sagement patienté, et j’ai finalement craqué quand il est sorti en format poche.
Margaret Powell décrit sa petite enfance, et les difficultés de l’époque. On se nourrissait avec trois fois rien, et les enfants apprenaient à se débrouiller très tôt ! A 7 ans, elle s’occupait déjà de la cuisine et de la surveillance de deux petits frères, lorsque sa mère travail !! C’est absolument inimaginable aujourd’hui. J’ai fait un bond dans le temps, je suis remontée 100 ans en arrière, et j’ai découvert comment on vivait à cette époque. Vous imaginez-vous qu’il pouvait arriver qu’ils ne louent qu’une demi maison ?
Elle explique ensuite son entrée en condition : sa première place en tant que fille de cuisine, la place que l’on considérait comme la moins importante. Le changement est rude pour elle. Il faut s’habituer à toutes sortes de règles, à réaliser une immense liste de tâches, et tout cela sans broncher. Ce n’était visiblement pas dans sa nature, même si elle s’efforçait de faire son travail correctement. A cette époque, on pouvait trouver du travail à tous les coins de rues, et donc on pouvait décider de changer de place pratiquement à volonté. Ce qu’elle a fait. Elle raconte les différents milieux dans lesquels elle a travaillé, avec les points positifs et négatifs.
Margaret a un franc-parler détonnant, ponctuant ses explications de comparaisons et de traits d’humour. Elle dit les choses simplement, sans tourner autour du pot. Elle m’a ouvert un horizon que je ne connaissais par la télévision. Et finalement, ce temps-là n’est pas si loin de nous ! Je me dis que certaines grand mères que nous connaissons ont peut-être travaillé en condition. J’adorerais avoir leur témoignage !
Enfin voilà, j’ai adoré ce livre, qui m’a fait entrevoir la vie comme elle était il y a cent ans. Et j’ai savouré chaque page de ce livre.
Points attribués : 10/10
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