Edition: XO
Nombre de pages: 460 pages
Résumé: Juillet 1942.
Elle s’appelle Esther, elle a vingt ans, elle est juive.
Ses parents ont été arrêtés, elle erre dans les rues de Paris, perdue et terrifiée. Alors qu’elle se repose sur un banc, son regard croise celui d’une femme élégante, plus âgée qu’elle, qui fume de longues cigarettes à la terrasse d’un café.
Esther ne le sait pas encore mais sa rencontre prochaine avec Thérèse Dorval, l’épouse d’un homme cynique et violent qui collabore avec les Allemands, va bouleverser sa vie.
Naissance d’un désir irrésistible, en pleine tragédie. Amour interdit de deux femmes emportées par le feu de la passion.
À Dinard, où elles se réfugient, elles devront, sous la pluie des bombes alliées, décider de leur destin : se séparer pour tenter de survivre ou accepter de mourir par amour.
La brûlante passion de deux femmes sous l’Occupation
Un hymne à la liberté, contre toutes les oppressions
Merci à l’édition XO pour cet instant suspendu
Mon avis: Esther se retrouve sans rien, du jour au lendemain, alors qu’elle fête ses 20 ans. Juive, en pleine Seconde guerre Mondiale, et désormais orpheline et sans logis, elle n’a d’autre choix que d’errer dans la rue.
C’est alors qu’elle rencontre une jeune femme, belle, intelligente, et visiblement à l’aise financièrement, alors que tant d’autres crèvent de faim. Thérèse Dorval l’engage comme bonne à tout faire, la mettant ainsi à l’abri du besoin. Rebaptisée Marie à l’occasion de cet emploi, la jeune fille va découvrir un monde qu’elle ne connaissait pas.
L’affection entre les deux jeunes va évoluer dans le temps, se modifiant jusqu’à devenir de l’amour. Et pour Esther, ces nouvelles sensations vont l’entraîner sur un chemin dangereux pour l’époque. Qu’une femme aime une autre femme est très mal vu, et même dangereux.
Olivier Merle a déjà un membre de sa famille connu : son père, Robert Merle, auteur qui a écrit de nombreux titres. Ce roman n’est pas son coup d’essai. Il a en effet derrière lui une jolie carrière littéraire. Pour autant, c’est le premier roman que je lis de cet auteur.
Dès les premières pages, je me suis attachée à Esther. Sa situation dramatique ne peut que nous attacher à ses pas, en espérant qu’une solution se présente rapidement. En effet, l’auteur sait placer son personnage dans une situation inquiétante.
Lorsque je fais la rencontre de Thérèse Dorval, jeune femme belle et bien mise, je tombe sous le charme. Il faut dire que la présentation est remarquable. Esther la voit par hasard, attablée dans un établissement, pendant qu’elle est assise sur un banc à l’extérieur, affamée et transie de froid. Le choc des deux situations à l’opposé l’une de l’autre donne l’impression que le temps s’arrête, que nous sommes suspendus entre ces deux femmes qui ne se connaissent pas encore. Un moment d’intense magie. Un instant de pause avant de voir repartir l’histoire à toute vitesse.
Cette jeune femme est mariée, bien établie, et pourtant… Dans les années 30 et 40, les mariages sont encore parfois arrangés, et les fortunes s’arrangent pour s’agrandir par ces alliances. C’est ainsi que Thérèse vivote au côté d’un mari qu’elle n’aime pas.
Olivier Merle crée, à ce moment-là du livre, un microcosme que l’on a plus envie de quitter : l’appartement des Dorval. Joliment meublé, respirant la richesse, et lumineux, Il engage à s’installer. Ce que j’ai fait, à la suite d’Esther. Leur histoire reçoit un décor magnifique pour s’épanouir.
La magie agit encore….
Même lorsque des difficultés apparaissent autour des deux femmes, mettant leurs vies en danger, on chemine vers des endroits qui donnent l’impression d’être hors du temps. Bien que la menace de la Guerre soit bien présente, la liberté de choix des personnages nous permet de nous évader.
Ce livre m’a un peu donné la même impression qu’un film que j’ai regardé dernièrement : La forme de l’eau. Le danger et la magie s’y mêlent de la même manière.
J’ai fait une magnifique découverte avec ce livre. Je suis totalement sous le charme de cette plume que je ne connaissais pas encore !
Je viens de le terminer, j’ai adoré. Tout comme toi, j’ai découvert la plume de l’auteur avec ce roman. Je connais très bien celle de son père dont j’ai lu plusieurs romans. Et en plus, ils sont de ma région.