Romans

Petite d’Edward Carey

Art, amour, Révolution : le récit d’une existence hors du commun. 

Née à Strasbourg en 1761, la jeune Marie Grosholz, future madame Tussaud, est employée dès son plus jeune âge comme apprentie par un sculpteur sur cire. Lorsque le duo devient célèbre à Paris pour ses réalisations, Marie a pour modèles les plus grandes personnalités de l’époque : Voltaire, Rousseau, Benjamin Franklin, etc. Bientôt elle est accueillie à la Cour où elle prodigue des leçons de sculpture à la princesse Élisabeth, sœur du roi. En 1789, la capitale entre en ébullition, la foule exige des têtes. C’est le début d’une incroyable décennie pour Marie qui, échappant de peu à la guillotine, se voit chargée d’exécuter les masques mortuaires de ses amis les plus proches (Louis XVI), comme de ses ennemis les plus acharnés (Robespierre). 

Avec ce récit palpitant, illustré de magnifiques dessins de l’auteur, Edward Carey nous fait entrer dans l’intimité d’une femme au destin exceptionnel. 

9/10

576 pages

Merci à l’édition Cherche-Midi et Netgalley pour cette histoire particulière

Mon avis: Marie voit sa vie être bouleversée dès son plus jeune âge. Après la mort de son père, elle est employée avec sa mère par un homme que tout le monde fuit: il reproduit toutes les parties d’un corps en cire.  

Curieuse et douée de ses mains, elle va peu à peu apprendre à travailler avec lui. Cette capacité va l’emmener aux portes de la Révolution Française via un parcours absolument hors du commun. Celle qui deviendra un jour Madame Tussaud est loin de s’imaginer, dans ses jeunes années, ce que la vie va lui réserver… 

J’avoue être toujours très curieuse de faits historiques particuliers. Madame Tussaud fait partie de ces personnages dont on connaît peu de choses. Aussi, je me suis plongée dans ma lecture avec impatience. 

Autant vous le dire tout de suite: il faut quand même avoir les tripes bien accrochées pour certains chapitres. Avec un peu de recul, je me suis dit que les mœurs de l’époque étaient loin des nôtres d’aujourd’hui, et que donc l’auteur avait pu redessiner cette période sombre de l’histoire française. 

Marie, surnommée Petite par son entourage, est, dés le départ, une enfant particulière. Ce qui faisait s’évanouir des adultes l’intriguait au plus haut point. La reproduction d’une oreille, d’un cœur, d’une tête au complet était pour elle source d’intérêt. Elle grandit dans une ambiance sévère, mais travailleuse. Et ses talents finissent par être reconnus. 

Je me doute que tout ce que j’ai lu n’est pas forcément véridique. Il y a toujours une part de reconstitution, ne serait-ce que pour les dialogues. Mais pour autant, je pense que l’auteur a pu faire un grand travail de recherche. Vous me connaissez, je n’ai pu m’empêcher d’aller fouiner pour vérifier par moi-même. Ce que j’ai pu trouver correspond au roman dont je vous parle aujourd’hui. 

Après ma lecture, je vois le musée de Madame Tussaud d’un œil plus sérieux. Nous ne sommes pas seulement sur la reproduction de figures célèbres pour le plaisir. Ce travail a une vraie histoire intéressante, et je suis vraiment contente d’avoir pu en apprendre davantage. 

aufildespages chroniqueuse littéraire

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