[su_heading size= »17″ align= »left »]Anatole et l’école, c’est une longue suite de rendez-vous manqués. Il faut dire qu’avec sa dégaine d’ado balourd et sa tignasse de cheveux qui lui tombent devant les yeux, il n’a pas l étoffe d un héros. Du moins, à première vue. Car en regardant mieux, on pourrait s apercevoir qu il a un sourire craquant… et aussi un don : celui de voir les fantômes. Le fantôme de Philomène, une jeune fille morte en 1870, dans l accident de la filature qui se tenait à la place du collège. Repérer un fantôme, c est déjà pas banal. Mais quand ce fantôme vous apprend qu un grave danger menace la vie de tous les élèves et que vous seul pouvez les sauver, ce rendez-vous-là, pas question de le rater ![/su_heading]
Edition: Sarbacane
Nombre de pages: 256 pages
Mon avis: Anatole n’aime pas l’école. Il n’est jamais choisi pour les équipes de sport, il est maladroit, et a très peu d’ami. Tout ça fait qu’il ne passe pas de très bonnes journées. Et qu’il préfère rester dans ses pensées, seul, plutôt que de se faire humilier.
Mais un jour, une fille fait son apparition dans sa classe. Et elle n’a pas une attitude ordinaire. Elle lui sourit, l’aide pour son contrôle, et est d’une concentration sans faille pendant les leçons.
Mais ce n’est pas tout. Anatole se rend très vite compte qu’il est le seul à la voir… et ce n’est pas tout. C’est un fantôme! Ce qu’elle lui raconte dépasse tout ce qu’il aurait pu imaginer. Sans compter qu’il comprend que c’est de son aide dont elle a besoin!
Le résumé du livre m’avait accroché. Une jolie petite fantômette dans une école, ça attire toujours les petits lecteurs. Ils aiment se faire un peu peur, et voir l’imaginaire là où il n’y en a pas.
Philomène est adorable. Son histoire est bien construite. Elle la raconte d’une façon prenante, et autant qu’Anatole, je suis restée à l’écouter parler, les yeux grands ouverts. Elle parle entre autres d’une anecdote à propos d’éléphants du jardin naturel de Paris.
Ca m’a intrigué, et je suis allée à la pêche aux infos, histoire de voir si ce détail avait une réalité. Eh bien oui! J’ai été très agréablement surprise de découvrir que l’auteur avait inclus dans son livre un fait réel (vous me connaissez maintenant, vous savez que c’est ce genre de détail qui me fait craquer!). Castor et Pollux, deux éléphants d’Asie, ont réellement vécu à la ménagerie du Jardin des Plantes de Paris. Ils furent malheureusement abattus en 1870, à cause d’une pénurie alimentaire.
En voici une gravure
Pour le reste du roman, j’avoue que j’ai été conquise. Il est bien construit, drôle et touchant à la fois. Philomène et Anatole se complètent. Ce que l’un n’ose pas, l’autre affronte. Ils s’entraident, et font ce que l’autre est incapable de réaliser seul. Une belle petite morale aussi, au delà du côté palpitant de l’aventure.
Ce roman avait tout pour me plaire! Une école ayant une longue histoire, un fantôme ayant vécu des choses extraordinaires, un petit garçon ayant besoin de s’affranchir de ses craintes. Le style est fluide, et la police claire.
J’aime aussi beaucoup les mises de cette édition. Elle est aérée, agrémentée de dessins, et les chapitres ne sont pas trop longs.
De quoi, donc, en faire une lecture appréciable et appréciée.
Points attribués: 9/10
Je remercie l’édition Sarbacane pour cette lecture fantomatique.
Il vous tente?
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