Affichage de 2 Résultat(s)
Romans

L’été des enfants rois de René BARRAL

Durant les vacances d’été, Valentin, onze ans et demi, débarque de la capitale pour un séjour chez ses grands-parents le temps de la convalescence de sa mère. Difficile d’intégrer un environnement différent et de nouveaux camarades, divisés en deux clans rivaux : les Comanches et les Apaches. Pour prouver ses capacités à la première tribu, Valentin est mis au défi d’attraper trois poissons à mains nues, lui le jeune Parisien ! Sa tentative échoue et il frôle la noyade, dont il est sauvé par Tchoundo. Entre ces deux « originaux », l’adolescent fraîchement arrivé et le gitan énigmatique, une chaleureuse amitié va alors naître et des confidences de part et d’autre les rendre toujours plus complices…

Edition: De Borée

Nombres de pages: 325 pages

Mon avis : Valentin est parisien. Il n’est jamais venu voir ses grands-parents à la campagne. Un bouleversement familial fait qu’il est confié à Léontine et Charles pour l’été.
Il découvre un monde nouveau, fait de petites habitudes, de fêtes, de clans de copains, et de premiers amours.
Il fait des rencontres étonnantes, en la personne de Tchoundo, gitan installé à l’écart dans une roulotte, vivant de ses vanneries, et secret.
J’ai lu un roman  de terroir comme je les aime. Un roman empli de tendresse, de gentillesses, mais aussi de conflits enfantins. J’ai apprécié cet univers campagnard des années 50, où le dimanche était consacré à la familles, aux siestes, et petits papotages entre femmes.
Dans le petit village de Broussac, il règne une complicité, une bonhommie qui fait que les parents ont confiance, les enfants peuvent s’égayer dans la forêt, et passer la journée au bord de la rivière. En plus de ce roman tout simple, il y a le secret de Tchoundo, si lourd à porter, qui rend le personnage énigmatique.
Et puis, il y a Babeth, fille mère recueillie par son oncle et sa tante, qui élève la petite julie. Il y a Céline, la maman de Valentin, au loin, brisée par le départ de son mari.
C’est au final tout un monde d’histoires qui se trouvent liées l’une à l’autre par la force des choses.
J’ai beaucoup aimé la plume de cet auteur, et j’ai donc passé un très agréable moment.
Points attribués : 9/10
Je remercie l’édition De Borée pour cette lecture tranquille.
[su_divider]
littérature enfantine

Au bout des longues neiges de Jean-Côme NOGUES

 Irlande, 1846. La famine touche durement la famille de Finnian O’Connell, jeune garçon d’une douzaine d’années. Son grand frère Shelagh convainc ses parents d’embarquer avec leur quatre enfants pour le Canada, en quête d’une vie meilleure. Après une traversée difficile, la famille parvient enfin à bon port. On leur attribue, comme à tous les émigrants irlandais qui arrivent en nombre, une concession. Là, ils doivent recommencer leur vie: construire leur maison avant l’arrivée de l’hiver, subsister par tous les moyens, grâce aux ressources de l’immense forêt. Mais les Indiens ne voient pas d’un bon œil ces nouveaux arrivants.
Mon avis: L’immigration irlandaise est un sujet qui m’intéresse beaucoup.
Je m’attendais au récit familial d’une nouvelle découverte du Canada, à l’époque où les premiers colons posaient le pied sur ce nouveau continent, pratiquement inconnu à cette époque.
Le récit de leur voyage en bateau, de la mise en quarantaine, et du périple en chariot jusqu’à la terre qui a été attribuée à la famille O’Connell est intéressant, car il relate tout ce que ces personnes ont vécu au milieu du XIXe siècle.
Il fallait être bien courageux pour arriver au milieu de nulle part, et bâtir sa propre maison de ses mains. Car évidemment, tout est à faire: les constructions, les plantations, etc.
Finn, le petit garçon de la famille, est attendrissant par son envie d’aventures. Son énergie turbulente l’emmène vers de réels dangers dont il n’a pas conscience. Jusqu’à ce qu’il fasse la rencontre d’un petit indien, avec lequel il va développer une amitié faite de gestes et de regards.
Le fond du livre est hautement intéressant et instructif. Mais la ligne du roman est par contre parsemée de quelques manquements. En effet, si l’histoire de Finn est bien décrite, bien racontée, le reste de la famille reste la plupart du temps dans l’ombre. A part l’amitié inter-raciale des deux petits garçons, on apprend pas grand chose du reste de la famille, et je dois dire que certaines choses m’ont vraiment laissée sur ma faim.
Toutefois, étant donné qu’il s’agit d’une lecture jeunesse, je pense qu’il peut plaire, par cette découverte canadienne, la présence d’Indiens, et la description des paysages et des animaux de ce pays.
Points attribués: 7/10
Je remercie les éditions Nathan pour ce périple au pays canadien
[su_divider]