La fin de la Première Guerre mondiale transforme l’univers des Melville. Theo, héritier du domaine d’Hellinghurst est mort pendant le conflit, ses soeurs Jessica et Phyllis peinent à retrouver leurs marques, et le retour d’Oscar Grunewald, brillant mathématicien et filleul de leur père, rajoute à la confusion.
Edition: Flammarion
Nombre de pages: 495 pages
Mon avis: La famille Melville a toujours vécu sur leur domaine, Ellinghurst. Hélas, après la guerre, et un fils disparu sous les balles, il est difficile de savoir ce que sera l’avenir de cette famille, qui est en plus endettée.
Il ne reste donc que Phyllis et Jessica, soeurs de Théo, décédé, qui seraient là pour prendre la relève. Mais les choses sont loin d’être aussi simple, dans ce monde fait de mystères, de secrets, de famille, et de trésors perdus.
Le résumé proposé commence en réalité l’histoire à l’envers. Parce que si Oscar, filleul de Sir Aubrey, a une part importante dans l’histoire, le récit commence autrement.
C’est une histoire tout à fait particulière que celle-ci. Elle ouvre un horizon spécial, dans le sens où la situation ayant dégénéré pour le domaine d’Ellinghurst, il faut un héritier ou un repreneur pour qu’il ne soit pas vendu au plus offrant. Voilà qui est nouveau dans ce genre de saga familiale comme je les aime.
Bien sûr, la maison magnifique est là, les grands domaines, les convenances, les réceptions, les présentations au monde, et toutes autres choses qui fait la bonne société en ce début de xxème siècle. Mais en même temps, j’y ai trouvé un modernisme auquel je ne m’attendais pas. Une fille de bonne famille travaillant dans un modeste journal, une autre partant travailler dans la Vallée des Rois, c’est quelque chose que je ne pensais vraiment pas trouver dans ce roman. Et pourtant…
Jessica, la plus libérée des personnages, veut faire de sa vie ce qu’elle veut. Et ce qu’elle veut, c’est s’émanciper de la maison familiale, par tous les moyens. Arrivée à ses fins, elle s’installera dans un petit appartement à Londres, s’affichera avec un magnat tout à fait extravagant, et pensera que sa vie a tout pour réussir.
Phyllis, quant à elle, plus discrète, mais tout aussi révolté à sa manière, va s’expatrier beaucoup plus loin, faisant des fouilles en Egypte!
Pendant ce temps, Oscar, filleul du père de famille de la maisonnée Melville, fera son propre chemin, complètement hors du commun.
Peut-être est-ce ce trop plein de « Hors du commun », mais j’ai fini par me demander quand allais-je retrouver le manoir d’ellinghurst… J’ai espéré longtemps revenir sur ce domaine, et j’ai eu l’impression, qu’à l’inverse, on s’en éloignait de plus en plus au fil des pages. Bon heureusement, on y revient. Mais pour moi, le domaine d’Ellinghurst est resté trop absent de l’ensemble, et je le regrette vraiment.
A côté de cela, cette lecture est extraordinaire par son originalité, et sa complexité; Mais cela ne m’a pas permis d’avoir un coup de coeur.
Points attribués: 7/10
Je remercie l’édition Flammarion pour cette lecture anglaise.
Il vous tente?
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