La poussière rouge. Les sombres Rocheuses. L’Amérique profonde, tout juste sortie de la Deuxième Guerre mondiale.
C’est dans ce monde-là que grandissent Michael et ses copains : le gros Donnie, les inséparables Durham et George, Suzy la sauvage.
Ensemble, ils partagent les jeux de l’enfance, les rêves, l’aventure des longs étés brûlants…
Jusqu’au jour où un gosse de la ville disparaît. Avant d’être retrouvé, quelques jours plus tard… à moitié dévoré.
Aussitôt, la bande décide d’enquêter.
Mais dans l’ombre, le tueur – la chose? – les regarde s’agiter. Et bientôt, les prend en chasse…
Edition: Sarbacane
Nombre de pages: 400 pages
Mon avis: Au sortir de la Seconde guerre Mondiale, une bande de jeunes garçons font partie d’un groupe unis et soudés. Ensemble, ils élaborent des fusées, des cachettes secrètes, ont investi la cabane du jardin, et discutent à tout va de tout ce qui les entoure.
Le jour où l’un de leurs ennemis, élève et habitant du même coin qu’eux, ils sont perplexes, et ne comprennent pas ce qui a pu arriver. Mais ils ont plus d’un tour dans leur sac. Et quand d’autres cherchent encore une explication, ils mettent le doigts sur des détails importants.
Détails qui vont les mener à faire leur propre enquête…
Le communiqué de presse de ce roman en parlait comme d’un livre ressemblant à la devenue célèbre série télévisée: Strangers things. Ayant regardé la première saison (qui m’avait bien plu pour ses nombreux mystères et ses jolis rebondissements), je m’attendais vraiment à passer un très bon moment de lecture. Mais peut-être ai-je trop attendu de ce roman qui, après tout, est en premier lieu destiné à un jeune public.
L’atmosphère rétro américaine est bien présente. On retrouve les téléphones fixes, l’impossibilité de se contacter sans passer par des petits mots, ou par un copain qui va retrouver un copain qui va retrouver un copain…
La peur de la guerre est encore là, elle aussi. Et les mamans sont encore à la maison, à s’occuper de leurs enfants, avant que la course contre la montre poussent toutes ces femmes à trouver un emploi. Ces aspects me plaisent, et ils permettent de bien planter le décor.
Les gamins sont vifs, curieux, et plein d’imagination. Ils voient des complots même s’il n’y en a pas. Et s’ils existent vraiment, ils ont un point d’honneur à y mettre leur grain de sel, quitte à s’attirer des ennuis. Notez bien, qu’évidemment, il fallait que ça se passe comme cela, pour avoir un scénario digne de ce nom. D’un autre côté, c’était absolument prévisible. Pas de grande surprise à ce niveau, donc.
Les parents, inquiets d’un probable assassin se trouvant dans les parages, sans que personne n’en sache plus, sont plus discrets dans le livre. Même si l’un est policier et qu’il mène l’enquête, c’est sa fille qui a le beau rôle, puisqu’elle rapporte des informations tirées des dossiers paternels au lieu de rendez-vous de la bande. Encore une fois, on sent ici une histoire centré sur et pour les jeunes lecteurs. Ils ont tous envie d’être un héros, et quoi de mieux pour y croire que de pouvoir s’identifier aux personnages du livre qu’ils sont en train de lire?
De mon point de vue d’adulte, je suis restée sur ma faim. J’ai trouvé le roman trop prévisible et trop plat. Malgré les rebondissements qui parsèment les pages, je n’ai pas réussi à me trouver surprise, parce que chaque scène semblait tellement logique au vu de ce qui venait d’arriver. Il y a malgré tout deux ou trois scènes, en fin de livre, qui rehaussent le tout, ce que j’ai fort apprécié.
Dans l’ensemble, je n’ai pas eu de coup de coeur, et ai été déçu par la première moitié du roman. J’en attendais beaucoup plus. Toutefois, le reste de la lecture valait le coup d’oeil, et mon impression s’est améliorée.
Points attribués: 7/10
Je remercie l’édition Sarbacane pour cette lecture particulière.
Il vous tente?
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