Littérature jeunesse

Des zombies dans la prairie de Chrysostome Gourio

Maximus est dé-goû-té : pour ses dix-sept ans, il rêvait d’aller au plus grand festival de métal d’Europe, le HELLFESTNOZ. Or le voilà à bord du camping-car familial, entouré de sa mère et de ses petits frères, direction la Haute-Savoie pour un festival… de punks à chiens. Déjà au bout de sa vie, privé de métal et de réseau, Maximus est loin d’imaginer qu’une horde de marmottes assoiffées de sang s’apprête à déferler sur les festivaliers insouciants ! Il est le premier à remarquer la tronche moisie et le regard maléfique de ces maudits rongeurs, qui ont le culot de le menacer d’un geste éloquent de la griffe. Et il se pourrait bien qu’il soit le dernier rempart face au carnage qui se prépare 

9/10

288 pages

Merci à l’édition Casterman

Maximus ne déteste pas sa vie, mais parfois elle lui joue de mauvais tours. Lui qui rêve depuis toujours de se rendre au Hellfestnoz, il s’est vu offrir pour son anniversaire un pass pour un petit festival de rien du tout en Savoie. Fait étonnant, ça tombe justement durant les vacances familiales prévues au même endroit, au même moment.  

Résigné, l’adolescent se dit qu’à défaut de rien… Mais durant les jours qui précèdent le festival, il croise durant ses promenades des marmottes qui n’ont pas l’air bien honnête. Intrigué, il essaie de comprendre ce qui le dérange dans leur attitude. Et il se rend rapidement que ces bestioles ont l’air… zombifiées… A part une, qui semblent, au contraire, être la tête des opérations.  

Bien décidé à sauver le monde (ou en tout cas le festival), il prépare des plans d’action avec les wix (ses frères jumeaux), Chouch’ (son tout petit frère chouchou de leur mère) et une fliquette sur laquelle il a craqué dès qu’il l’a vue.  Advienne que pourra! 

Je  ne suis pas fan des histoires de Zombie. Les intestins pourris, l’hémoglobine par litres entiers, Beurk Beurk. Vous voyez ce que je veux dire. Bref, j’y allais un peu à reculons.  

MAIS j’ai été agréablement surprise! Figurez-vous que j’ai finalement apprécié ce roman! Je vous explique. 

La famille de Maximus a joué pour beaucoup dans cette appréciation. Celui-ci,grand frère d’une fratrie de 4, désabusé, désespéré et totalement incompris ( à son sens), nous montre le grand coeur qu’il possède. Les Twix, Blaise et Pascal de leurs vrais prénoms, lui en font voir de toutes les couleurs, sont de tous les mauvais plans, et ont entamé une collection (à but purement scientifique disent-ils) de crotte de nez! Petit Chouch’, diminutif de Chouchou de Sainte mère, n’est pas le dernier en matière de répartie. 

Ajoutez la mère de famille épuisée et comptant profiter de ses vacances pour se reposer, et un couple d’Aïeux colorés, et vous voilà avec un tableau pittoresque haut en couleur. Finalement, c’est eux qui ont le devant de la scène, pas tant ces bestioles dégénérées dont je parlais plus haut. Et j’ai a-do-ré ça! 

L’auteur parsème tout son récit de trait d’humour, de répliques de films, ou de phrases cultes de publicité télévisée. Les dialogues sont pleins de pep’s, d’énergie et donnent à la situation dramatique un aspect totalement décalé. Autant vous le dire, cette histoire est complètement barrée! 

En tout, j’ai passé un très bon moment!

aufildespages chroniqueuse littéraire

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