Edition: Belfond
Nombre de pages: 189 pages
Résumé: C’est l’été, il est midi et Moses, jeune étudiant noir, n’aspire qu’à une chose : se poser chez lui avec sa copine et une bière bien fraîche. Sauf que sa vieille Toyota vient de le lâcher. Tout comme son portable. Seule option : franchir le mur d’une gated community pour trouver de l’aide. Mais dans ces résidences ultrasécurisées, où le seul fait d’être noir est suspect, le moindre faux pas peut avoir des conséquences terribles. Et Moses est sur le point de commettre sa première erreur
À une rue de là, Nozipho et Thembinkosi, improbable duo de cambrioleurs, viennent de tomber sur un os : alors qu’ils visitent l’une des coquettes maisons de la résidence, les deux malfrats découvrent le cadavre encore tiède d’une vieille dame, caché dans un congélateur…
La souricière est en train de se refermer. Pour en sortir, il faut courir. Ou mourir.
Dans une Afrique du Sud encore hantée par l’apartheid, Max Annas tisse une intrigue où l’absurde côtoie le macabre sur fond de racisme, de repli communautaire et de peurs ancestrales. Un tohu.bohu hypnotique et sanglant, lauréat du prix du roman policier allemand.
Merci à l’édition Belfond pour ce huis-clos
Mon avis: Afrique du Sud. Chaleur tropicale.
Moses quitte son professeur avec l’intention de rejoindre sa petite amie. Mais une panne de voiture va contrecarrer ses plans…
Un couple de cambrioleurs viennent d’entrer dans un domaine de résidences privées. Leur intention est évidente: ils savent que les habitants sont fortunés.
Ces deux éléments vont se placer dans un tableau sombre, où la discrimination de couleur prend toute son importance.
Nous rencontrons, au début du roman, ces trois personnages. Nous apprenons un peu de leur histoire.
Et puis, on bascule dans une espèce de huis-clos dangereux. Tout se passe dans ce domaine de résidence, The Pines. Moses est rapidement pris en chasse par le gardien du domaine. Il n’a pas l’occasion d’expliquer sa présence, la raison de son errance. Il est noir, et ça suffit pour être coupable.
Le rythme est très particulier. Brut, sans fioritures. C’est d’ailleurs assez perturbant au départ. J’aime qu’on prenne le temps de planter le décor, de faire évoluer les personnages. Ce n’est clairement pas le style de cet auteur.
Pour autant, le thème est percutant, on se prend de plein cette idée que la ségrégation existe toujours, qu’elle est toujours appliquée dans certaines régions du monde.
Ca choque, et je pense que c’est le but recherché. La violence de certaines scènes est décrite sans filtre, froidement.
Je ne peux pas dire que cette lecture soit un coup de coeur. Toutefois, c’est un style innovant, une expérience à découvrir.