Romans

Enlacer le ciel et les nuages de Karine Lebert

Trois destins de femmes de l’air, trois générations, de la pionnière convoyeuse des airs à ses descendantes, hôtesses de l’air. 

Des vies romanesques marquées par des fêlures intimes, la passion d’un métier. Et un secret… Par l’auteure des Amants de l’été 44 et de Pour l’amour de Lauren. 

Élisa est une pionnière. Sa volonté, son courage, son sens des autres, elle les a mis toute jeune au service d’un métier naissant et rude : convoyeuse de l’air. Loin d’Étretat, sa terre natale, elle s’envole dans des avions sans confort et veille sur des passagers malades. En 1945, quand elle doit ramener les déportés en France, elle découvre la tragédie des camps. 

Sa liberté de femme, Élisa l’a vécue intensément dans les bras d’un photographe anglais, au fil de leurs escales du bout du monde. 

Cette liaison a nourri un mystère qu’Audrey puis Lilly, fille et petite-fille d’Élisa, hôtesses de l’air, tenteront de percer des décennies plus tard… 

Les filles de l’air, véritables aventurières du ciel : trois générations de femmes marquées par des fêlures intimes et par la passion de leur métier. 

7.5/10

432 pages

Merci à l’édition Presses de la Cité

Trois époques, trois femmes. Toutes ont un métier particulier: celui d’hotesse de l’air. De génération en génération, cette transmission a son importance à plus d’un titre. Surtout lorsque l’on a fait partie de l’Histoire avec un grand H… 

Les hotesses de l’air… elles font rêver: elles sont belles, élégantes, grandes et gracieuses. Mais au-delà de cette plastique et de ces qualités, sait-on commencer à débuter ce métier? 

Moi, en tout cas, je ne le savais pas du tout, et j’avoue que je ne m’étais jamais posé la question. Heureusement, Karine Lebert nous offre un voyage dans le temps. 

Tout à commencé avec des infirmières chargées de prendre soin de blessés rapatriés de toutes les régions du monde. Ensuite, avec la Seconde Guerre Mondiale, leur rôle a pris une importance d’autant plus capitale.  

Ces jeunes femmes courageuses ont souvent été rabaissées et ont eu du mal à imposer leur statut. Pourtant, sans elles, combien de blessés seraient morts durant le voyage vers l’Europe?  

J’ai été touchée par Elisa, la première génération dont nous parlons dans ce roman. Des trois femmes que nous suivons, c’est celle que je trouve la plus intéressante. Du fait probablement de son histoire, étroitement liée à la partie historique traitée ici. 

Au travers de son regard, nous voyons toutes les étapes qui vont contribuer à créer l’emploi d’hotesse de l’air que nous connaissons aujourd’hui. Elle nous explique les considérations masculines, la fatigue, l’impact sur le corps humain de tous ces vols cumulés, les difficultés de la vie de famille. 

Je me suis sentie totalement transportée à la suite d’Elisa, sentant l’air chaud de l’Afrique ou de l’Inde, frémissant face aux dangers qu’elle affronte.  

J’ai vraiment apprécié ce roman, et la touche finale m’a apporté la conclusion rêvée à ce genre d’histoire.  

aufildespages chroniqueuse littéraire

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