1178. Mathilde a seize ans et son apprentissage de Haut-Conteuse s’achève. Elle est alors confrontée à un premier drame : deux Haut-Conteurs ont été assassinés par l’un des leurs.
La jeune femme et son professeur, Corwyn le Flamboyant, sont bien résolus à arrêter l’assassin. Mais le témoignage d’un pèlerin les envoie bientôt jusqu’à Bagdad où dormiraient les secrets du Livre des Peurs, un ouvrage mystique, et de l’Ordre Pourpre, la caste des Haut-Conteurs.
Entre oasis hantée et ziggourat spectrale, cette quête se révèle plus dangereuse que prévu. Mathilde saura-t-elle entendre l’incroyable vérité ?
Son destin de Haut-Conteuse est en marche…
Edition: Scrineo
Nombre de pages: 304 pages
Mon avis: Mathilde a suivi l’apprentissage des Haut Conteurs. Arrivée au bout de sa formation, elle n’attend qu’une chose: obtenir sa cape pourpre et pouvoir narrer son premier conte en public.
Mais alors que tout se passe bien pour elle et son maître, les voilà qui découvre la possibilité de retrouver l’écrivain d’un livre qui tient à coeur de l’ensemble des haut Conteurs. Le choix est vite fait: ils vont se rendre à Bagdad pour essayer de retrouver sa trace…
C’était sans compter un apprenti renégat des hommes avides de trésor…
J’ai maintes fois entendu parler des Haut Conteurs comme d’une série à découvrir. On me l’a souvent qualifiée comme correspondante à celle de l’épouvanteur, de Joseph Delaney.
Bien que très tentée, je n’avais donc jamais encore découvert cette série. Lors de la masse critique de Babélio, je me suis laissée tenter par la possibilité de commencer par le préquel, pour découvrir l’univers des Haut Conteurs.
Comment dire? J’ai rapidement déchanté.
Pourtant, cela débutait bien. J’ai commencé mon voyage à travers les réflexions de Mathilde sur son avenir, et son métier. J’ai beaucoup aimé les traditions qu’elle se devait de respecter. Par exemple, celle de ne pouvoir se tenir dans la même pièce que son maître lorsqu’il narrait un conte à un public. J’étais déjà bien prête à m’installer confortablement et à voyager plus longuement.
Nous sommes au XIIème siècle, en pleine période médiévale. Un décor, donc, bien réel. A cela, il faut ajouter une caste inventée de toutes pièces: l’ordre Pourpre. Ces êtres, aux traditions un peu obscures, qui voyagent de ville en ville, ont une formation de guerrier, et paient les aubergistes à coup d’histoires. Pourquoi? Comment? Soit je n’aurais pas du commencer par le préquel (peut-être que le premier tome expliquait mieux tout cela), soit la série est très nébuleuse. Mais je vous avoue que je suis vraiment restée sur ma faim. Je n’ai pas vraiment compris l’importance de ces habitudes.
Par contre, pas question de s’habituer trop longtemps aux rythmes de leur narration, puisque je n’ai assisté qu’à très peu de soirées de ce genre, dans ce livre. Le scénario est plutôt axé sur le côté plus musclé des protagonistes. Ce qui est, pour moi, très décevant. Finalement, la formation est inexistante, le voyage se fait mais sans aucun repère chronologique. J’ai eu l’impression qu’ils ont fait le voyage de Francfort à bagdad à toute vitesse!
Ma déception s’est accentuée une fois arrivée en pays arabe. Plus rien de médiéval. Mais le monde arabe, mélangé au peu que j’avais appris sur les Hauts Conteurs m’a complètement décroché. Je pense être vraiment passée à côté de quelque chose, sans arriver à dire quoi au juste.
Toujours est-il que cette quête philosophique (parce qu’il s’agissait plus de cela qu’autre chose) a une chute complètement aberrante. Je n’ai eu qu’une seule envie, celle de me dire: « Tout ça pour ça?! ».
Je pense que je ne les accompagnerai pas plus loin. C’est une série que je n’ai pas envie de poursuivre.
Je remercie l’édition Scrinéo pour ce voyage mystique.
Voilà pourquoi, j’hésite toujours à commencer cette série, peut-être que je me lancerais un jour, mais ce n’est pas ma priorité 🙂