Résumé: Le premier roman d’un écrivain prodige, à l’imaginaire rare. New York, 1888. Jenny Marton, jeune prestidigitatrice de rue, vit avec sa mère, son lapin et sa colombe. Jusqu’au jour où elle est engagée par Robert Pinkerton, de la célèbre agence de détectives privés du même nom, pour enquêter sur un phénomène qui passionne et divise l’Amérique : les soeurs Fox. Les soeurs Fox ? Trois femmes à l’origine du mouvement qui a bouleversé le pays et s’est répandu hors des frontières comme au-delà des mers : le spiritisme, la communication avec les défunts.
Vérité, arnaque ? Si oui comment le prouver, où sont les trucs ? L’experte en illusionnisme se trouve rapidement emportée par une aventure qui déterminera le futur de l’agence, du mouvement spirite, et qui l’aidera à résoudre les mystères de son propre passé. Mais parviendra-t-elle à élucider le secret le mieux gardé du siècle ou devra-t-elle admettre que les soeurs Fox possèdent réellement le pouvoir de parler aux morts ?
Edition: Plon
448 pages
8/10
Merci à l’édition Plon et Netgalley pour cette découverte
Mon avis: Jenny Marton a l’illusionnisme dans le sang. Elle a d’ailleurs son propre petit spectacle, avec des tours réussis. Hélas, cela ne lui rapporte pas assez pour lui permettre de vivre correctement.
A la fin de l’une de ses représentations, un homme pour le moins particulier lui propose une belle somme à la condition qu’elle l’accompagne au spectacle d’un autre artiste, et qu’elle lui explique l’astuce d’un tour. Jenny ne le sait pas encore, mais sa vie est sur le point de changer…
Le résumé m’avait vraiment intrigué. Une époque que j’affectionne, un thème intéressant, et une base historique. Il ne m’en fallait pas plus, j’étais convaincue. C’est seulement après l’avoir installé sur ma liseuse que je me suis aperçue que le nom de famille de l’auteur ne m’était pas inconnu: Werber. Mmh, un peu de recherche et me voilà avec une info que je ne suis pas vraiment sûre d’apprécier: notre auteur ici présent n’est autre que le fils de Bernard Werber, bien connu dans l’univers de la littérature. Oui, mais voilà, moi, je n’aime pas du tout ces livres. Bon… advienne que pourra, après tout la plume du fils peut être différente de celle du père.
Et ouf pour moi, oui c’est le cas! Pour être claire, j’aurais très bien pu passer totalement à côté de cette filiation si je n’avais vu son nom. En effet, alors que j’avais trouvé les livres de Bernard Werber très lents et très lourds (pas taper, je dis ce que je veux, na!), je suis tombée sur un rythme beaucoup plus fluide.
Jenny Marton est un personnage qui n’a pas froid aux yeux, et ça me plaît, surtout dans cette période historique où les femmes n’avaient encore que peu de droits. Elle est atypique, prônant une liberté d’expression et une volonté de réussir par soi-même.
Sur ses pas, nous rencontrons des personnages tout aussi particuliers: Une agence de détectives pas toujours très nette et des médiums réputées mondialement mais dont on cherche les trucs pour les démasquer. Ajoutez à cela un soupçon de danger, trois pincées de mystères, et une goutte de douceur. Mélangez bien, et vous voilà avec un roman très intéressant.
Au-delà du scénario plutôt bien fichu, et d’un final agréable, c’est aussi les recherches historiques qui m’ont beaucoup plu. En effet, nous sommes sur deux sujets intéressants: l’agence Pinkerton, association de détectives, et les sœurs Fox, trois sœurs qui ont été à l’origine du spiritisme. Même s’il a pris quelques libertés avec les faits réels, ce qu’il explique en fin de roman, l’auteur est tout de même resté assez fidèle à la réalité, bâtissant autour de ces éléments une histoire intrigante.
Je suis donc convaincue par ma lecture, et je peux annoncer que je m’intéresserai aux prochains livres de Jonathan Werber!