Edition: Something Else
Nombre de pages: 329 pages
Résumé: Angleterre, 1390.
Par ordre du roi, les trois filles aînées du comte Clayton de Percival se rendent à Hill House pour rencontrer le duc de Templeton. Lorsque les portes du château se referment sur Mary, Jane et Ilyana, elles ignorent que leur destinée vient de basculer.
À Castel Dark, le domaine familial, Aelis, la benjamine au caractère rebelle tente de s’imposer dans une société où les hommes dominent.
Entre l’amour, la passion et la haine, les damoiselles de Castel Dark trouveront-elles le courage d’affronter leur avenir ?
Merci à JC Staignier pour cette invitation dans son univers
Mon avis: La famille noble De percival a tout pour être heureuse, en cette année 1390. 4 filles, belles et vives, 2 garçons forts et promis à de beaux avenirs, Alix et son époux ne peuvent qu’espérer vivre des années pleine de vie de famille intéressante.
C’est sans compter le Destin, qui s’en mêle… Mary, Jane et Ilyana sont conviées à rejoindre le neveu du roi Richard, qui choisira parmi elles sa future épouse. Si les aînées sont absolument enchantées de connaître la vie de cour, Ilyana s’en va à contrecoeur. Accompagnées de leur grand-père, de leurs servantes et d’un chevalier en qui le roi a toute confiance, elles vont au-devant d’un avenir qui est loin d’être tranquille…
Ce roman, qui m’a été proposé par son auteure elle-même, place l’intrigue en Angleterre, dans une époque où la bienséance et surtout la religion prenait une énorme place dans la société.
La chevalerie était de mise, l’amour poétique et les croyances également. Les femmes étaient soumises à leur maris, et les filles pouvaient servir de monnaie d’échange sous forme de mariage arrangé pour unir deux royaumes, ou rétablir une paix. Pourtant, ce sont elles qui dominent cette histoire.
Dès le premier chapitre, je tombe sous le charme d’Aelis, la plus jeune des filles. Vive, intelligente, avec un sens de la répartie à toute épreuve et n’ayant pas peur de braver les interdits, cette petite fille désespère sa mère. Pourtant, tout de suite, c’est elle qui sera l’un des personnages les plus piquants de cette histoire. Il y aura d’ailleurs des moments dans l’histoire où elle me plaira un peu moins, tant elle va loin dans ses paroles. Mais après tout, il faut bien un personnage de ce genre, alors pourquoi pas elle ?
Ilyana, la troisième sœur, 15 ans tout juste, est posée, réfléchie, et sait prendre le temps de la réflexion. Elle est une jeune fille qui aime l’amour courtois comme elle le lit dans ses livres, rêve d’un beau mariage, mais ne veut pas se précipiter. C’est pourtant elle qui va sortir du lot, et qu’on suivra le plus longtemps dans ce premier tome.
Jane, désireuse de se marier au plus vite, et finalement qu’importe avec qui, quitte le domaine familial avec le cœur léger. Des 4, c’est celle qui s’en sortira le mieux. Même si ce n’était pas joué d’avance.
Mary, enfin, est la beauté qui va en payer le prix. Pour elle, le destin n’a pas prévu un chemin tranquille. Mariée au neveu du roi, elle va très vite comprendre que sa position envie cache des secrets très douloureux. C’est elle qui va souffrir le plus.
Quant aux deux frères, Anton et Thomas, ils auront finalement un rôle assez minime à jouer. Mais si pour l’époque c’est dramatique, j’aime qu’ils soient effacés du devant de la scène pour laisser la part belle à leurs sœurs.
En lisant ce roman, je ne peux m’empêcher, rapidement, de trouver de jolies petites similitudes avec une saga que j’affectionne particulièrement : Game of thrones. Pourquoi ? Des sœurs belles à croquer, une petite dernière rebelle, deux frères qui ne font pas long feu, un chevalier rude et ne montrant que peu d’émotion, un mariage avec un prince fou, une belle-mère qui ne jure que par son fils… Vous voyez ce que je veux dire ? Loin de moi l’idée de m’en plaindre, bien au contraire. Cet aspect de la plume de l’auteur me plaît, elle a su s’en inspirer sans pour autant en copier tous les aspects. Mais pour les fans, comme moi, cela ne peut être que plaisant !
JC Staignier s’est aussi attachée à chercher des faits historiques vérifiables, et à adapter son histoire sur ces bases solides. Les dates de bataille dont elle parle, des événements marquants comme celui du Bal des Ardents, ou encore de personnages bien connus… Elle a pris le temps de faire des recherches et de se documenter. Autre point que j’affectionne particulièrement, vous le savez bien.
En outre, on ne tombe pas ici dans une romance mièvre et dégoulinante de bons sentiments. Non non ! Au contraire, cette époque de l’histoire était loin d’être toujours civilisée. Batailles sanglantes, viols, brutalité sont des éléments présents dans cette histoire. Mais ne vous enfuyez pas quand même, parce qu’il y a aussi de très belles scènes croustillantes, et des périodes tendres.
Si je devais émettre une critique, ce serait plutôt sur la consistance du récit. Je regrette de n’en avoir pas eu plus à me mettre sous la dent. Non pas que le roman était creux, mais je trouve qu’avec ce que l’auteur nous apporte, on aurait pu en avoir encore un peu. L’histoire pourrait être approfondie, les personnages rencontrés davantage cotoyés. C’est là mon seul regret.
Je quitte donc ce premier tome avec un très beau sentiment positif. Je pense que c’est un roman qui va pouvoir plaire à un large public de lecteurs.
ce roman pourrait me plaire 🙂 j’apprécie ce genre d’histoire qui se déroule durant cette époque !
fonce alors 🙂
Bonjour, Mélissa.
Je suis ravie de ton retour. Depuis plusieurs mois, je suivais ton blog et tes chroniques. Pour mon plus grand bonheur, tu as accepté de lire et de donner ton avis sur les Damoiselles. Un avis dans l’ensemble plus que positif avec un point à travailler pour les tomes suivants. Merci de ton temps et de chaque réflexion posée sur les personnages.
Résumer tout un livre en quelques phrases n’est pas un exercice facile. La passion qui t’anime dans tes retours transparaît et donne autant de plaisir que de lire un roman.
Merci.