Au fil d’une enquête sur le passé d’une femme énigmatique, disparue à l’âge de dix-huit ans en même temps qu’un collier de grande valeur, se déroule une machination épatante de virtuosité.
« Cher Maître,
Merci de m’avoir rassurée lors de notre voyage sur la confidentialité de nos échanges. Voici trente-quatre ans, je quittais Bruxelles sans prévenir ni ma famille ni mes amis. Je vous épargne les détails de ce départ précipité dont les circonstances sont trop compliquées à expliquer. Qu’il vous suffise de savoir que, depuis, j’ai fait ma vie au Canada : je me suis mariée à Lethbridge où j’ai travaillé dans une librairie. Toutes ces années ont été heureuses.
Mon mari est mort à l’automne dernier. Plus rien ne me rattache à mon pays d’adoption.
J’ai donc décidé de refaire le chemin à l’envers et de revenir à mon point de départ.
Ce retour se heurte à une difficulté. J’ai été judiciairement déclarée morte le 25 avril 2009 conformément aux dispositions du Code civil belge. Comment rétablir mon identité ? Quelles en seraient les conséquences ? »
300 pages
Merci à l’édition Presses de la Cité
Lorsque l’on a disparu sans laisser depuis trente ans, c’est bien compliqué de réapparaître soudainement, sans crier gare, sans rencontrer quelques difficultés.
C’est ce que vit une femme belge, qui revient au pays alors qu’elle en était partie dans des circonstances pour le moins étrange. Il se trouve, dans le même temps, des ennuis plus récents la poursuivent durant toutes ses démarches pour retrouver un statut bien réel.
J’avais découvert le précédent roman de Sophie Endelys, Le petit carnet des grandes escroqueries. C’est un style assez particulier, mystérieux. On ne sait jamais vraiment vers quoi on va, et pourtant on y arrive de la plus belle des façons: un mystère qui trouve une explication improbable et bien entendu magistrale.
Ce nouveau roman reprend le même type de trame, mais le scénario est différent.
Au fil de la correspondance que les différents personnages s’échangent, et de scènes de souvenir qui s’intercalent, l’histoire de Susan Boyer nous fait découvrir une saga familiale assez sombre, des secrets plus compliqués les uns que les autres, et des manigances incroyables.
C’est un roman relativement court, mais dans lequel on plonge assez rapidement. Le style épistolaire me plaît vraiment. Il permet de passer rapidement d’une situation à une autre, d’un continent à l’autre, d’une époque à une autre. C’est clair, net, et l’auteur réussit, en quelques mots, à nous faire avancer rapidement sur les périodes ayant moins d’intérêt.
Le fait que le récit se déroule dans mon petit pays (un rien de chauvisme ne fait jamais de mal hihi) a fait grimper la note que je lui attribue. Et l’atmosphère Secret de famille enfoui m’a convaincue entièrement.
Au final, j’ai davantage apprécié encore ce roman que le précédent. A vous de le découvrir!