SI LE PARADIS EST UNE ÎLE, L’ENFER AUSSI.
Le sable très blanc, l’océan turquoise. Voici ce que découvre Yohan à son réveil. Un endroit paradisiaque où il va entamer une nouvelle vie. Avoir une deuxième chance d’être heureux. Pour arriver sur cette île inconnue, il a signé avec une mystérieuse société qui promettait de le faire disparaître et d’effacer toute trace de son passé.
Les premiers jours, Yohan savoure son insouciance retrouvée.Même si peu à peu, un sentiment d’étrangeté le gagne. L’île héberge une dizaine d’habitants plus énigmatiques les uns que les autres. Pourtant les maisons abandonnées, les échoppes désertes dans les rues balayées par le vent, laissent penser qu’un jour ils ont été bien plus nombreux. Où sont passés les autres ?
Yohan veut comprendre. Mais jamais il n’aurait dû chercher à voir l’envers du décor. Car c’est bien connu, la connaissance fait voler en éclats le Paradis…
324 pages
Merci à l’édition Calmann-Levy et Netgalley
Yohan ne se rappelle pas comment il est arrivé ici, sur cette île. Pourtant, il a de vagues souvenirs d’un contrat, d’une discussion, d’une signature…
Bien décidé à en apprendre plus sur les mystères qui l’entourent, et qui concernent autant les autres habitants que l’île elle-mêle, il prend sur lui d’aller questionner chaque personne qu’il rencontre. Mais ce qu’on lui raconte n’est pas toujours cohérent. Et il a en plus l’impression d’être étroitement surveillés…
Nous entrons dès le premier chapitre dans une espèce de huis-clos. L’auteur nous a déposé sur une île paradisiaque, peu peuplée, tranquille et loin de tout. Pour autant, les besoins de chacun sont respectés, et il y a un climat en général bien agréable.
Yohan, le personnage principal est le narrateur, celui qui explique, qui montre, qui explore. Perdu, il cherche des repères, des réponses à ses questions. Qui sont les gens qui l’entourent? Peut-on quitter l’île? Comment a-t-il atterri là?
J’ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman. Bien que… pas au début, pour être honnête. Les premiers chapitres m’ont intriguée, il y avait suffisamment de zones d’ombres pour que cela m’accroche.
Ensuite, passées les premières découvertes, j’ai eu un peu l’impression de tourner en rond. Normal, allez-vous me dire: nous sommes sur un petit morceau de terre! Oui, c’est vrai… Et peut-être d’ailleurs que c’était l’impression que l’auteur voulait nous faire éprouver. La sensation d’être un hamster dans une roue: courir, courir, et rester au même point.
Les autres personnages sont bizarres, en quelque sorte. Tous ont des secrets dont ils ne veulent pas parler, et font en sorte de détourner la curiosité de Yohan lorsqu’il les aborde. De petite enquête en petite enquête, j’ai vu se dresser une espèce de carte, tant du lieu que des interactions humaines. Mais cela à ses limites, il faut bien à un moment révéler quelque chose.
Je dois dire que la fin de l’histoire m’a plutôt surprise. Mais ça, c’est un point positif! Une petite conclusion où se mêle philosphie, drame et secrets. Malgré tout, ce n’est pas, pour moi, le meilleur titre de Niko Tackian.