Romans

Le leçon du mal de Yûsuke Kishi

Rythme effréné, personnages détonants, narration addictive, un roman sidérant : par son envergure, par le phénomène qu’il a généré au Japon, par les thématiques qu’il aborde. Un American Psycho japonais, critique féroce et jouissive d’une société enfermée dans ses codes, sa hiérarchie sociale et ses traditions passéistes, qui finit par engendrer des monstres. 

De l’avis de tous, Seiji Hasumi est le professeur le plus charmant, le plus séduisant, le plus charismatique du lycée Shinkô Gakuin de Machida. Adulé de ses élèves, admiré de ses collègues, apprécié de sa direction, le jeune homme est fin, drôle, toujours prêt à voler au secours des uns, à aider les autres, à combattre les injustices et le harcèlement, à dénouer les conflits. 

Hasumi est tout cela et pire encore. Hasumi est un psychopathe. Manipulateur, calculateur, pervers, prêt à tout pour prendre le contrôle et asseoir son pouvoir. Un être violent, qui n’hésite pas à éliminer quiconque se met en travers de sa route. 

Trois élèves l’ont percé à jour. Commence alors une traque terrifiante, aux conséquences inimaginables… 

6/10

544 pages

Merci à l’édition Belfond et Netgalley

Nous sommes dans un lycée japonais, dans lequel le mal rôde, et à plus d’un niveau. La question est posée: De qui devons-nous avoir peur?… 

Autant vous le dire tout de suite: nous sommes clairement dans une histoire très particulière, dotée d’une atmosphère plutôt…déstabilisante. 

Seiji Hasumi est le personnage principal: un professeur très apprécié par tout son entourage, allant de l’élève au collègue. Il est dynamique, serviable, attentionné, et professionnel. 

Mais ça, c’est la couverture qu’il a créé. En profondeur, un monde de noirceur baigne chacune de ses pensées.  

Autour de lui, gravitent des élèves naïfs ou délurés, des professeurs finalement tous plus pervers les uns que les autres. Les interactions sont malaisantes, dès le départ. Des phrases à double connotation, des gestes déplacés, une atmosphère lourde et pesante. 

Malgré tout cela, j’ai terminé ma lecture. J’avais besoin de savoir comment tout cela se terminait. Pour être honnête, je n’arrive pas à me décider. Je ne sais pas dire si j’ai plutôt bien aimé ce livre, ou si c’est tout le contraire. 

Cette chape de plomb qui règne tout au long du récit est impressionnante. Je me suis dit à plusieurs reprises que ce devait être dans l’esprit de la culture japonaise, que je ne connais pas vraiment. 

Je ne veux absolument pas vous dévoiler trop de détails, pour vous laisser l’effet de surprise si vous décidez de le lire. Mais sachez une chose: il faut tout de même avoir le coeur bien accroché! 

aufildespages chroniqueuse littéraire

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