Pour son anniversaire, Louise reçoit le cadeau de ses rêves : un smartphone. Et même si celui-ci s’assortit d’un » contrat » d’utilisation rédigé par ses parents, elle est folle de joie ! Après quelques hésitations et sous la pression des amies, elle se crée un compte sur LikeMe, le réseau social à la mode. Mais tout bascule à cause d’un malentendu lié à un garçon. Se sentant trahie, sa meilleure amie raconte sa version des faits sur les réseaux, et la situation dégénère. Louise voit alors sa propre image lui échapper, seule face à des torrents de haine… Un récit de cyberharcèlement qui montre brillamment que quelques mots peuvent parfois tout changer, à travers deux fins différentes.
216 pages
Merci à l’édition Casterman
Louise l’a tellement attendu, tellement demandé, tellement espéré. Et enfin, pour son anniversaire, ses parents lui offrent son premier téléphone. Le fameux sésame de la popularité scolaire.
Assorti d’une liste longue comme le bras de précautions que ses parents lui demandent de respecter, voilà la jeune fille prête à entrer dans le monde numérique, pour y rejoindre tous ses camarades.
Mais rapidement, les choses ne se passent pas comme prévu. Un quiproquo est à l’origine d’une dispute avec sa meilleure. Et rapidement, Louise commence à perdre pied face aux insultes et aux intimidations qu’elle reçoit, jour et nuit, via son réseau social. Perdue, effrayée, la jeune fille ne sait plus quoi faire, alors qu’elle voudrait uniquement retrouver sa vie d’avant…
Ce livre est, par excellence, un roman qu’il faudrait meBttre dans les mains de tous les ados, quel que que soit l’âge. Il mériterait de se trouver dans les cursus scolaires, d’être approfondi en classe. Je le dis sérieusement!
Le cyberharcèlement est un fléau qui se repand, sur la planète entière, à une vitesse effrayante. Après tout, il est bien plus facile de s’acharner psychologiquement sur une personne lorsque l’on est caché derrière le paravent d’un écran. Et pourtant, cette pratique a déjà poussé de nombreux jeunes au suicide. Et bien que ce soit un fait avéré, les auteurs de ce harcèlement sont rarement poursuivis.
Le domaine du harcèlement, surtout dans la sphère de l’adolescence, est toujours nébuleux. En effet, au-delà du fait lui-même, un jugement perpétuel pèse sur les épaules de ces adultes en devenir. Le regard des camarades, le risque d’être rejeté pour une tenue qui ne convient pas, pour une parole mal interprétèe, pour un sac qui n’est pas de la “bonne” marque, n’importe quoi est bon pour se retrouver blacklisté au mieux, harcelé au pire.
Ayant des adolescents à la maison, c’est une réalité qui me fait peur. Ce téléphone est leur bien le plus précieux, intouchable. Peu de parents ont accès au contenu des échanges qu’ils ont entre eux, et bien que des discussions aient lieu autour de cette thématique, ils ont des réactions très précises face à des mises en situation. Leur premier réflexe est de faire comme si ils n’avaient rien vu, sinon on leur propose de se mettre à la place d’un témoin de harcèlement. Pourquoi? La réponse est simple: ils seraient qualifié de délateurs, et perdraient toute crédibilité dans leur cercle social. Abherrant, non?
Je crois qu’il est temps que le monde se réveille, qu’il réalise qu’il faut davantage encadrer, sensibiliser et imposer des mesures réelles à toute cette tranche de la population adepte des réseaux sociaux à des fins de voyeurisme et de mise en danger.
Je reviens à ce que je disais plus haut: je pense que ce roman peut être une très bonne base à cela.
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