Lorsque Corinne, native de Saint-Paul-des-Près, épouse Laurent, un gars du coin, elle croit aveuglément à l’amour. Mais très vite, son mariage se révèle un échec. Le quotidien est rude, sa belle-famille hostile, son époux irresponsable et coureur de jupons. Corinne, l’institutrice décide alors de ne pas se laisser faire et de prendre sa vie en main…
Au printemps 1902, les sujets de dispute ne manquent pas à Saint-Paul-des-Prés. Alors que le curé Bilodeau se mêle un peu trop de la construction de la nouvelle église paroissiale, Gonzague Boisvert, toujours aussi avare et égoïste, met le feu aux poudres en érigeant un hôtel au centre du village. De son côté, Corinne découvre les joies de la maternité, mais ne peut compter sur son mari pour la seconder.Si Laurent montre parfois les signes d’un travailleur sérieux, la plupart du temps, ce grand charmeur irresponsable et paresseux profite des fins de semaine pour dépenser ses maigres économies autour d’un verre… de trop.Un événement tragique bousculera la vie paisible des villageois alors que Mitaines est retrouvé mort sur la terre de Laurent Boisvert. Cet épisode changera à jamais la vie de Corinne et Laurent.
Quinze années se sont écoulées, Corinne est maintenant mère de cinq enfants. Elle parvient avec courage à lutter contre l’adversité. Son fils fugue, son mari est toujours infidèle, ivrogne et parfois violent ; seul espoir, sa fille aînée pourrait devenir institutrice. En 1922, Laurent décède… Corinne, seule, doit exploiter la terre familiale. Très courtisée, trouvera-t-elle enfin le bonheur ?
Printemps 1921. La vie a bien changé à Saint-Paul-les-Prés. La grippe espagnole a fait des ravages et plusieurs familles ont été décimées. Si les histoires des habitants s’entrecroisent toujours autour du magasin général et de l’église, un vent d’optimisme nouveau souffle autour du charismatique curé Cormier, très apprécié de ses paroissiens. Pour Corinne, le décès de Laurent marque un changement important. Jeune veuve, elle se retrouve maintenant seule pour gérer la terre familiale.
Edition: Kennes
Nombre de pages: 526 pages
Mon avis: Corinne Joyal épouse l’homme qu’elle a choisi, Laurent Boisvert. Mais elle déchante très vite, découvrant en son mari un homme alcoolique et mauvais.
Les années passant, elle se retrouve à la tête d’une famille de 5 enfants, joignant les deux bouts difficilement, mais gardant sa fierté intacte. La vie ne l’épargne pas, et le décès de ce mari tant redouté apporte de nouvelles épreuves, comme apprendre à se débrouiller sans homme dans la maison, et faire face à des tentatives d’approche de célibataires de la paroisse.
Corinne est réfléchie, et sur les deux décennies que traversent ces quatre tomes, on a maintes fois l’occasion de le vérifier.
J’ai reçu le dernier tome de cette série de l’édition Kennes. Pour bien faire, j’ai donc d’abord lu les trois premiers tomes. Mon avis se porte donc sur l’ensemble de la série.
Je suis une grande fan de ces sagas familiales du début de siècle, en plein canada français. Chaque fois que j’en ai l’occasion, je m’y plonge avec plaisir et délectation.
Cette série ne fait pas exception. Des liens familiaux très forts et très présents, des générations qui se suivent, des mariages, des naissances, des décès, le quotidien familial, et quelques belles surprises… Pour moi, tous les ingrédients sont là pour que la mayonnaise prennent et donnent un vrai plaisir à être déguster.
Parce que c’est vraiment l’impression que ce genre de lecture me donne. Je m’en délecte, réellement. A l’heure moderne, où les liens sont plus distendus, où l’on perd facilement l’essentiel des yeux, ces histoires sont de véritables baumes au coeur. Elles donnent envie de partir dans le temps, de remonter les années, et de retrouver cette ambiance disparue aujourd’hui. Moi, en tout cas, ça me donne chaque cette grande envie.
Il n’y a pas de grandes intrigues, pas de suspenses, pas de grands coups d’éclat. Quoique… Pour qui aime les petits mystères quotidiens, cela peut aussi se révéler surprenant. Mais la plus grande qualité de cette histoire, c’est la simplicité avec laquelle elle est racontée. L’auteur narre la vie de Corinne, sans fioritures, sans tralala, juste comme elle l’aurait vécue au début 1900.
C’est touchant, émouvant, drôle parfois, révoltant à d’autres moments. Ce sont finalement toutes les émotions qui donne l’impression qu’une vie a été bien remplie. Je n’avais encore jamais lu de livre de cet auteur-ci (j’avais plutôt dévoré jusque-là Arlette Cousture). Mais je ne regrette aucunement cette nouvelle découverte dans un univers que j’apprécie énormément.
J’ai donc bien l’intention de découvrir d’autres romans de Michel David, car il a apparemment écrit pas mal de choses. Un conseil, foncez, si vous aimez ce genre de livres!
Points attribués: 10/10
Je remercie l’édition Kennes pour cette lecture attrayante.
Ils vous tentent?
2 Comments on “Un bonheur si fragile de Michel DAVID”