C'est lundi, que lisez-vous?

C’est lundi, que lisez-vous? (188)

Hello les petits marrons!

Comment allez-vous?

J’ai eu une semaine bien bien occupée!! Ceux qui ont lu mon bullet journal peuvent en témoigner, je n’ai pas eu beaucoup le temps de lire. Du coup, je n’ai terminé qu’un seul livre!! 

Fait rarissime, mais il faut dire aussi que le-dit  livre est pas mal épais, et qu’il méritait d’être savouré. 

Ce lundi, c’est donc un programme relativement light que je vous présente.

Nouvelle saga, nouvel univers. Cette fois, Michel David nous plonge dans le XIXe siècle, plus précisément en 1870, au moment de la création d’un petit village sur les bords de la rivière Nicolet. Nous sommes donc dans une période de colonisation, de défrichage, de construction.

Au centre de toute cette activité on retrouve les Beauchemin, menés par Baptiste, le chef de famille. Travailleur acharné, Baptiste est un des premiers arrivants de l’endroit et souhaite, après plus de 25 ans d’efforts, la reconnaissance qu’il considère mériter. Dans un patelin dépourvu de maire et de curé, il se plaît à jouer le rôle de l’homme important du village. De l’autre côté, on retrouve la famille Ellis, d’origine irlandaise, ayant à sa tête Samuel.

Entre les deux hommes, la rivalité est forte. Si l’un veut que la future chapelle soit construite en haut de la côte, son vis-à-vis exige qu’elle le soit en bas, près de chez lui. Si l’un veut un pont conçu de telle façon, l’autre défend l’idée contraire. Bref, l’un dit blanc, l’autre noir, et si l’un le dit en français, l’autre le dit évidemment en anglais! Chacun occupera à tour de rôle des fonctions décisives dans l’établissement d’un vrai village, et les commères du coin ne se gênent pas pour prendre le parti de l’un ou de l’autre, sans jamais oser beaucoup s’impliquer.

Autour de ces deux adversaires, on retrouve toute une galerie de personnages attachants comme Bernadette, l’institutrice qui aime se faire désirer des jeunes hommes ; Camille, l’aîné des Beauchemin, qui s’investit beaucoup pour venir en aide à la famille voisine dont la mère est décédée ; sans parler de Marie, Liam, du curé Ouellet ou encore de Constant Aubé.

Ambiance magnifique, personnages colorés et dialogues savoureux. On en redemande!

Le deuxième tome s’ouvre en 1871, quatre mois après la fin du premier. Baptiste est toujours vivant, mais extrêmement diminué. Paralysé, il est même incapable de parler. La famille est donc forcée de se réorganiser autour de Donat, le fils aîné, qui hérite de toutes les tâches qu’exige l’exploitation de la terre familiale.

Quant aux autres membres de la famille, Xavier travaille encore au défrichage de sa terre sur le rang Saint-Paul, tout en gardant un œil sur la belle Catherine, la « Jézabel » de la région pour certains; Bernadette, la jeune maîtresse d’école, continue de son côté d’attirer la convoitise de Constant Aubé dont le cœur chavire dès qu’il la voit; Marie, de son côté, tente tant bien que mal de garder un contrôle sur la maisonnée et d’aider son mari lourdement handicapé; Camille, l’aînée de la famille, s’affirme comme une femme forte et déterminée qui unira sa destinée avec le voisin irlandais. Jamais Baptiste n’aurait imaginé un an plus tôt qu’un Irlandais ferait un jour partie de sa famille. Les temps changent!

Les batailles de clochers entre Irlandais et Canadiens se poursuivent et seront exacerbées à l’occasion de l’élection d’un Rouge comme député de la circonscription, un certain Wilfrid Laurier, jeune avocat bien en vue. Si cette victoire réjouit les Irlandais, les francophones se consolent avec l’élection d’un gouvernement majoritaire Bleu à Ottawa. Mais pour le développement de la mission et dans la lutte pour la reconnaissance du statut de paroisse, tous les habitants de Saint-Bernard-Abbé font front commun. Des rivalités, certes, mais de l’entraide aussi, voilà qui décrit bien l’atmosphère de plusieurs régions du Québec à la fin du XIXe siècle.

Ce livre se terminera lui aussi sur une note tragique, quelques jours avant Noël 1871. Un triste dénouement, mais magnifiquement amené tout au long du roman. Michel David sait encore une fois nous émouvoir.

Et vous, que lisez-vous?

aufildespages chroniqueuse littéraire

16 Comments on “C’est lundi, que lisez-vous? (188)

  1. Bonne semaine de lecture! Pour ma part je suis en train de lire L’ancre des rêves de Gaelle Noyant.

Donnez moi votre avis