Young adult

Chère Fubuki Katana d’Annelise HEURTIER

Edition: Casterman

Nombre de pages: 311 pages

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Résumé: Au lycée ou même chez soi, quand on vit au Japon on n’étale pas ses problèmes. Pourtant, Emi aurait beaucoup à dire : le harcèlement qu’elle subit, sa passion pour les mangas, et surtout la culpabilité qu’elle essaie d’enfouir depuis plusieurs mois… Emi ne se confie jamais. Jusqu’à ce qu’une rencontre l’incite à tout raconter. Mais peut-on se fier à n’importe qui, dans une société où les apparences priment souvent sur la vérité ? 

Merci à l’édition Casterman pour cette superbe immersion

Mon avis: Emi voudrait faire plaisir à ses parents. Etre  présente dans les ateliers périscolaires, avoir des amis, montrer qu’elle possède une vraie vie sociale. Mais ce n’est pas vrai. Au Japon, la vie sociale est plus qu’importante, et elle sait qu’elle ne pourra pas cacher cet état de chose très longtemps. 

Alors qu’elle est installée au Maneko Café, un endroit où l’on peut câliner des chats en dégustant une boisson, elle fait la connaissance d’une jeune fille hors du commun: libérée, avec une tenue pas du tout classique, et des idées plein la tête. Emi est charmée, et très vite, une petite amitié se noue… 

J’ai pris un énorme plaisir à découvrir ce titre! Le dépaysement, et l’immersion dans l’univers japonais est total! 

L’auteur précise qu’elle a fait beaucoup de recherches, mais qu’il lui reste des lacunes en matière de culture japonaise. Mais pour ma part, je considère que la masse d’informations qu’elle a apporté au fil des pages fournit aux lecteurs une vision bien plus profonde de cette culture.  

Emi est une jeune fille effacée, craintive, n’arrivant plus à s’intégrer. Pourtant, dans les écoles japonaise, tout est prévu pour que les étudiants aient toutes sortes d’activités en groupe. C’est même plus ou moins considéré comme obligatoire. Déjà là, l’auteur nous ouvre les portes sur un mode de vie que l’on ne connaît pas, à moins d’être un véritable passionné du Japon.  

L’histoire de la jeune fille est simple, et à la fois complexe: sa timidité, sa crainte, opposées au poids du regard de la société sur chaque génération. On sent si fort son besoin de s’affirmer, de trouver ses propres repères. Je me suis vraiment attachée à Emi, j’ai vécu avec elle toutes ses émotions, qu’elle garde pour elle.  C’est grâce au fait que l’on entend ses pensées que l’on se rend compte de la profondeur de son mal-être. Son regard sur sa famille, sa scolarité, sur le monde, est poétique et doux. Et si sensible, en même temps. 

Je reviens ce point, mais la foule de petites informations nécessaires à la compréhension de la culture japonaise est du plus haut intérêt. J’ai adoré chacune des anecdotes, chacune des explications. Ce roman est un vrai trésor, de ce point de vue. 

Je ne peux que vous conseiller de le découvrir par vous-même, je vous garantis que vous ne serez pas déçus. 

aufildespages chroniqueuse littéraire

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