Romans

De soie et de cendres de Mireille PLUCHARD

À 88 ans, Auguste-César Roustan des Fontanilles s’interdit de mourir avant d’avoir choisi celui ou celle qui héritera de la Bâtie Neuve, la filature de soie à laquelle il a voué sa vie. Le vieil homme déroule le fil de ses souvenirs, une existence jalonnée de drames familiaux. Un nom s’impose…..L’héritier que personne n’attend et qui devra faire face à bien des hostilités pour faire perdurer le prestige de l’entreprise familiale. 

9/10

642 pages

Merci à l’édition Presses de la Cité pour cette saga

Mon avis: Auguste-César a bâti un empire, dans les Cévennes, dans le domaine de la soie. Il n’en est pas peu fier. Mais à 88 ans, il sait qu’il est temps de laisser la place aux successeurs. Mais de successeurs, il en a bien peu…  

Sur plusieurs décennies, on suit les pas de ce patriarche qui va construire et entretenir ce domaine, employer des fileuses douées et établir un patrimoine pour sa descendance. 

Ceux-ci sont peu nombreux, mais bien suffisants pour rendre la vie d’Auguste-César plutôt mouvementée. Entre un fils soumis, un autre fantasque et une fille têtue, et ses propres ambitions qu’il essaie de leur imposer, il y a des étincelles.  

Mireille Pluchard est une plume que j’aime régulièrement lire. Beaucoup de ces histoires se déroulent en Cévennes. Et elles se basent très souvent sur des faits historiques, de près ou de loin. 

Cette fois, elle nous a créé toute une saga familiale comme je les aime. Elle parsème ses pages de personnages tous plus différents les uns que les autres, créant un tableau où il y a tant de choses à regarder.  

Les années défilent au fur et à mesure des chapitres, apportant des événements qui se succèdent et des personnages qui grandissent et vieillissent. Des mariages, des naissances, des décès, des bonheurs et des malheurs. On y trouve tout ce qu’il faut pour donner envie de s’installer un peu sur le domaine.  

L’univers des vers à soie du début du XXè siècle était un milieu bien à part. Les fileuses, ces ouvrières aux doigts habiles, possédaient une certaine place dans la société, bien que possédant un travail épuisant. Elles étaient réputées et faisaient partie d’une communauté offficieuse. 

Nous sommes aussi dans la période de la Première guerre Mondiale, et la grippe espagnole, éléments historique que Mireille Pluchard utilise également. D’autres anecdotes sont employées pour créer des scènes particulières dans l’histoire. 

Bien que ce roman soit un joli pavé de plus de 600 pages, il se lit vraiment agréablement, et même s’il m’a fallu des pauses (eh oui, un café de temps en temps fait du bien), j’ai lu assez rapidement cette histoire.  

Ce roman m’a beaucoup plu, comme d’ailleurs tous ceux que j’ai pu lire jusqu’ici.  

aufildespages chroniqueuse littéraire

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