Romans

Des vies volées de Susan Allott

1997, Londres. Isla Green, trente-cinq ans, reçoit un appel de son père, l’informant d’une étrange nouvelle : la police de Sydney vient de le déclarer suspect potentiel dans une affaire vieille de trente ans. Le sexagénaire aurait été le dernier à avoir vu vivante leur voisine, et amie, Maddie, disparue brutalement en 1967 et dont la mort vient d’être établie. 

7/10

330 pages

Merci à l’édition Belfond pour cette plongée dans l’Histoire 

Mon avis: Isla est à Londres lorsque son père l’appelle, perdu, pour lui dire qu’il a été questionné par la police concernant la disparition d’une voisine datant de plus de 20 ans. Il lui fait comprendre également qu’il aimerait beaucoup l’avoir auprès de lui. 

Isla se résigne donc à retourner quelques temps dans son Australie natale, à son corps défendant.  

Sur place, il règne une atmosphère lourde, pleine de ressentiments, de non-dits et d’accusations. La jeune ne peut que soutenir son père, tout en se posant des questions: Pourquoi accuse-t-on son père? Pourquoi personne ne lui a jamais parlé de cette disparition? Et qu’est-il vraiment arrivé à l’époque? 

Tentant de trouver les réponses, elle va remonter dans le temps et dans sa propre histoire. Et ce qu’elle va découvrir ou se rappeler risque bien de la bouleverser. 

Voilà un roman au rythme particulier… 

Nous vivons l’histoire sur deux périodes différentes: l’actuelle, et celle précédant la disparition de la voisine. Deux périodes compliquées, évidemment. 

Isla pose des questions dérangeantes pour les autres personnages, puisqu’elle veut mettre la lumière sur des éléments que tout le monde veut cacher. De ce fait, elle se heurte à pas mal de murs avant d’obtenir satisfaction.  

Nous sommes basés sur une histoire véridique, qui fait froid dans le dos: l’enlèvement pur et simple des enfants indigènes pour les faire adopter à des personnes ayant payé pour cela. Un trafic ignoble qui a réellement eu lieu.  

Cette atmosphère sombre plombe tout le récit, un peu comme une menace latente. Et cela se ressent énormément. Cette sensation pesante finit par tout colorer de noir. 

Si je m’attendais, au vu du résumé, à un récit très sombre, j’espèrais un rythme plus enlevé, bien que cette espèce d’attente entre deux événements.  

Au final, bien que j’adhère au fait que l’on parle des atrocités commises, je suis un peu restée sur ma faim quant au récit lui-même. 

aufildespages chroniqueuse littéraire

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