Romans

La fille d’Ohama Beach de Geneviève Senger

1945, Normandie. La rencontre amoureuse de deux êtres qui n’auraient jamais dû se croiser, deux âmes brisées qui vont se reconstruire ensemble. Et l’histoire méconnue des démineurs allemands, prisonniers de guerre, obligés de rester en France pour déterrer les mines, notamment sur les plages du Débarquement. 

Caen, juin 1945. Claire, orpheline d’une vingtaine d’années, vit avec sa grand-mère. Sa mère est décédée, son père, résistant, a été fusillé par les Allemands et son fiancé est mort dans un camp de concentration. Tandis que ses amies renouent avec la vie, elle ne peut oublier les jours heureux avec Lucas. Tandis que l’une d’elles épouse son fiancé revenu du STO, Claire, quittant la fête, pédale jusqu’à la plage où elle retrouve le chien de Lucas, qui pénètre dans la zone du déminage. Elle le suit mais l’animal est fauché par une mine. S’ensuivent de longues heures durant lesquelles elle doit attendre, immobile. C’est un Allemand, prisonnier, spécialiste du déminage, qui vient la sauver. Endoctriné dès l’enfance dans les Jeunesses hitlériennes, Joachim a un lourd passé. En Russie, il a commis des atrocités, puis est devenu un  » refusant « , un de ces soldats de la Seconde Guerre mondiale qui, confrontés à la barbarie, ont refusé d’y participer. Joachim tombe follement amoureux mais Claire résiste en dépit de la bénédiction de sa grand-mère. Car la pression autour d’elle est trop forte. Comment pourrait-elle aimer un Boche, alors que son père et son fiancé ont été assassinés par les nazis ? 

6/10

384 pages

Merci à l’édition Presses de la Cité

Claire attend que son fiancé revienne. L’après-guerre est douloureux, il faut tout reconstruire, s’occuper des survivants.  

Et puis, il faut rester prudents: les plages minées ne sont pas encore nettoyées, les prisonniers de guerre allemands sont au travail. 

La jeune femme en rencontre un alors qu’elle est descendue sur la plage à la recherche d’un chien. Il a beau être allemand, il s’est passé quelque chose entre eux, un lien que la jeune femme a du mal à comprendre… 

La thématique peut être intéressante, puisqu’on se base ici sur des faits historiques. L’après Seconde Guerre Mondiale n’a pas été facile. Il fallait reconstruire, rétablir un équilibre, panser ses blessures et entamer le deuil des disparus. J’aime toujours autant lorsqu’on part de faits réels. 

Pour l’intrigue, malheureusement, je reste sur ma faim. Il y a des secrets, un complot, mais tout m’a semblé cousu de fil blanc. C’est lent, et j’ai vraiment eu du mal à m’accrocher aux personnages. 

En fait, je pense que le principal souci, et je m’en rend compte en vous écrivant, c’est le manque de profondeur. J’ai l’impression d’être restée uniquement en surface, tant au niveau de l’histoire que des protagonistes eux-mêmes. Du coup, on attend juste que quelque chose arrive. 

Dans le même temps, on sait déjà à peu près ce qui va arriver. Toutes les intentions sont clairement révélées pratiquement depuis le départ, ce qui ne laisse pas d’effet de surprise. 

J’ai refermé ce roman avec, malheureusement, un sentiment d’insatisfaction. 

aufildespages chroniqueuse littéraire

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