Edition: Kennes
Nombre de pages: 532 pages
Résumé: Après avoir supporté les premiers soubresauts de la vie conjugale, Jeanne et Maurice entrent dans une routine amère. Ils quittent la rue de la glacière pour la grande rue Notre-Dame, en plein coeur du quartier ouvrier. Maurice s’emporte encore pour un oui ou pour un non, Jeanne se referme de plus en plus en elle-même, et les enfants… les enfants comprennent bien vite que le temps de l’enfance passe en un éclair. Michel David, sans jamais tomber dans la nostalgie ou la critique, nous fait plonger dans un Québec encore attaché aux traditions rurales. La vie à Montréal dans les années ’50 est marquée par l’urbanisation, les aléas économiques des ouvriers, la perte de la foi religieuse, les émissions de radio comme « Un homme et son péché » et « Chez Miville« … L’auteur témoigne avec justesse de cette époque grise traversée par les éclats colorés de la modernité, la routine écrasante des travailleurs et l’arrivée de la captivante télévision dans les vitrines des magasins de la rue Mont-Royal… Sur la Rue Notre-Dame, le temps s’écoule au gré des rentrées scolaires, des célébrations de Noël, des naissances et des vacances, des disputes, des épreuves et des moments de bonheur. L’argent, au centre de tous les litiges, se fait de plus en plus rare à mesure que s’agrandit la famille Dionne, et Maurice a du mal à supporter la pression. Si Jeanne, périodiquement enceinte, va trouver conseil, aide et réconfort au presbytère, elle échoue à transmettre sa foi à ses enfants. Paul, l’aîné de la famille, ne voit d’ailleurs en Dieu qu’une solution pour sortir enfin de cet éternel combat contre la misère.
Merci à l’édition Kennes pour cette lecture qui me fait voyager
Mon avis:Jeanne et Maurice sont aujourd’hui à la tête d’une famille nombreuse. Et locataire d’un appartement proche de l’insalubrité bien qu’entretenu correctement.
Entre les pertes d’emploi, les grossesses imprévues, les frais scolaires qui parfois s’accumulent et les problèmes de santé, c’est tout le paysage du Montréal des années 50 qui se déploie sous nos yeux. Au fil des années qui passent pour ce couple et leurs enfants se dévoile pour nous un mode de vie oublié…
Je suis to-ta-le-ment fan des livres de Michel David!! D’abord parce qu’il utilise un vocabulaire québécois (forcément), mais aussi parce qu’il plante ses histoires dans des époques passées.
A travers ses récits, je retrouve un parfum d’enfance, un temps où les gourmandises, même si elles étaient rares, étaient savoureuses, où les mères de famille étaient présentes, où les pères de famille avaient à cœur de nourrir leur famille, où chacun avait sa place dans la famille.
Les discussions entre voisins en fin de journée d’été, les petits paquets de Noël, et autres choses qui me font vraiment chaud au cœur sont racontées de simple manière, comme si je lisais un journal intime de quelqu’un qui aurait vraiment vécu cette époque.
Jeanne continue à faire preuve d’un courage magnifique. Dévouée à sa famille, soigneuse et économe, elle veille à faire vivre ses enfants, à leur créer un foyer chaleureux. Tandis que Maurice, toujours aussi râleur, se révèle être un homme travailleur, même s’il n’est pas toujours très organisé.
Quant aux enfants, ils développent chacun leur caractère propre, formant une fratrie très colorée.
Ce second tome est tout à fait dans la continuité de l’histoire que me racontait le premier. Et je suis toujours aussi conquise!
Je n’ai plus qu’une chose à faire: me plonger dans le tome 3!