Entre 1898 et 1950, de Normandie en Lorraine, un destin de passions : Ange, brillante jeune fille issue d’une famille campagnarde modeste, devient une des grandes figures de la facture d’orgues, un univers très masculin.
Le jour inoubliable de l’enfance d’Ange, qui décide de son destin, est celui où elle entend l’orgue de Saint-Georges de Boscherville, une abbaye de sa Normandie natale. Aussitôt, sa conviction est faite : elle consacrera sa vie à cet instrument dont la voix la fascine.
416 pages
Merci à l’édition Presses de la Cité
Ange est jeune et amoureuse. Elle ne connaît pas grand chose du monde, et est heureuse de son petit univers. Jusqu’à ce qu’un voyage en famille lui fasse entendre la voix d’un orgue. La jeune fille est transfigurée, elle n’a rien entendu de plus beau.
Pour elle, c’est une évidence: elle créera d’autres orgues. Le long chemin à parcourir pour y arriver sera pourtant parsemé d’embûches…
Gilles Laporte possède l’art et la manière pour nous offrir des histoires pleines de finesse et de poésie.
Avec Ange, nous faisons la rencontre de la beauté de la musique, ainsi que de l’histoire des instruments si particuliers que sont les orgues. Aujourd’hui, c’est tombé en désuétude, on n’en entend plus beaucoup. Mais en 1898, là où débute le récit, il vit encore son bel âge.
Au fil des années que traverse Ange, nous voyons la face de l’Europe, telle qu’elle s’est modifiée à la suite de deux guerres, et des modernisations en tous genres.
Au final, l’histoire de la jeune femme n’est que le fil conducteur. Mais c’est plutôt la musique, sa naissance, son instrument, qui en est le personnage principal.
L’auteur nous dresse un panorama oublié avec le temps, une époque révolue des artisans qui avaient la reconnaissance du monde. Aujourd’hui, il en reste si peu…
Cette histoire se laisse lire, bien qu’elle nous offre beaucoup de circonvolutions en matière d’Histoire, d’anecdotes et de références. Ces anecdotes (historiques et vérifiables) apportent la touche de réalisme pour nous avons besoin.
Voilà un nouveau chef-d’oeuvre de Gilles Laporte!