Romans

L’épaisseur de l’aube de Nicolas Garma-Berman

7/10

« C’est ce que j’avais ressenti, ce jour-là, en regardant s’éloigner la côte. J’avais respiré. J’avais pensé : nous laissons derrière nous la terre des fantômes. J’avais six ans, presque sept. Je ne savais pas encore que les fantômes nous suivraient. » 

Roy et Ness n’étaient que des enfants lorsqu’ils ont dû quitter l’Écosse. Ils sont partis avec leur père parce qu’il le fallait, laissant tout derrière eux, jusqu’à leurs prénoms. Trente ans plus tard, les deux frères habitent en Suisse. L’un s’est marié, a eu une fille, l’autre vit seul. Ils se voient peu. Mais quand Roy demande à Ness de l’accompagner au bothy, la maison familiale perdue au milieu des montagnes, Ness n’hésite pas. Il veut renouer avec son frère, entendre à nouveau la voix qui lui racontait des histoires le soir. Il veut surtout aider Roy à affronter le drame qui a enveloppé leur famille de silence – au risque de réveiller d’autres secrets plus anciens… 

368 pages

Merci à l’édition Belfond

Roy et Ness ont grandi loin de leur terre natale, l’Ecosse. Un drame les en a éloignés subitement. 

S’ils ont grandi en se soutenant l’un l’autre, il reste des failles et des souvenirs oubliés qui peuvent refaire surface à n’importe quel moment… 

Cette histoire, c’est celle de deux garçons qui n’ont pas pu faire leur deuil correctement, celui de leur mère. Sans que l’on sache d’abord comment ni pourquoi, on sent que cette disparition maternelle a eu un impact sur la personnalité des deux frères.  

Et il faudra une seconde perte pour que tout remonte, que ce deuil mal géré leur fasse perdre pied. 

C’est au final une histoire somme toute banale, dirons-nous. Celle que l’on pourrait croiser dans notre quotidien, qui transporte des silences, et des non-dits.  

L’auteur y mêle une espèce de musique, de poésie. Un air qui donne à l’ensemble un ton mélancolique.  

Le roman est court, et se lit rapidement. Pas mal de questionnements prennent place tout au long de la lecture, pour trouver des réponses en fin de roman.  

C’est une découverte toute particulière que ce roman. 

aufildespages chroniqueuse littéraire

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