A la suite d’une déception amoureuse, Lena décide de tout quitter : Paris, son métier d’infirmière à l’Hôtel-Dieu. Encouragée en cela par sa mère, d’origine russe, la jeune femme part pour Saint-Pétersbourg au printemps 1914.Dans la famille du prince Noboranski, où elle est préceptrice, Lena découvre le faste et la misère de la Russie des tsars. En même temps qu’elle éprouve une attraction croissante pour ce pays qui fut celui de son arrière grand-père cosaque, elle voit venir les troubles annonciateurs d’une révolution. La jeune femme est en proie à de nombreux doutes.Saura-t-elle résister au charme du prince, dont les sentiments se révèlent au grand jour ? Qui est ce mystérieux docteur Anton rencontré à l’hôpital, que l’on dit proche des bolcheviks ?Devrait-elle fuir ce vieux monde qui bascule sous ses yeux ?Le courage et l’amour vont lui apporter les réponses qu’elle attend…
Edition: Presses de la Cité
Nombre de pages: 494 pages
Mon avis : Lena est une jeune femme décidée, en ce début du XXième siècle. Travaillant dans un hôtel-dieu, elle voit chaque jour son lot de souffrance. Pourtant, elle ne peut se résoudre à quitter son emploi pour suivre les demandes de sa mère : partir en Russie.
Au hasard de ses promenades, elle croise Florent, pour qui elle éprouve rapidement des sentiments. Jusqu’à ce qu’elle se rende compte de sa vraie nature.
Ce bouleversement émotionnel va la pousser à accepter quelque chose qu’elle s’était toujours refusée de faire : être engagée comme préceptrice chez une famille noble… en Russie. Elle pense ainsi fuir la douleur…
Ce qu’elle découvre dépasse tout ce qu’elle aurait pu imaginer : splendeurs, faste, la Russie est un véritable joyau dirigé par la famille Romanov. Son caractère affirmé et sa façon de faire avec chacun la rend très vite incontournable pour tout son entourage, sauf pour Natalya, son employeuse, qui ne voit en elle qu’une intrigante. Il faudra pourtant que Lena garde la tête haute, d’une manière ou d’une autre.
J’aurais adoré découvrir cette Russie impériale, avant qu’elle ne subisse la révolution qui va la défigurer à jamais. Et je dois dire que l’auteur a su m’en donner un très bel aperçu. J’ai en tout cas senti ce caractère si particulier que beaucoup racontent. Les décors sont magnifiques (bon même si ce que je « vois » sort tout droit de mon imagination. Mais celle-ci reçoit suffisamment de détails que pour en dresser un tableau plutôt complet). Les personnalités en vue de l’époque y sont également décrites, et les traditions ont également leur place. Pour ce qui est de planter le décor, l’auteur est un chef.
Par contre, j’ai eu un peu plus de mal avec la trame de l’histoire. Je l’ai trouvée monotone. Bien que Lena voyage, de la France à la Russie, et inversement, j’ai eu l’impression d’être restée sur le quai. De ne pas pu « voir » les voyages. Je ne sais pas très bien expliquer ce que j’ai ressenti, si ce n’est en disant que ce que Lena vit en Russie (à part ce dont j’ai parlé plus haut), elle aurait aussi bien pu le faire à Paris. L’histoire de Lena est tirée en longueur : trop de faux rebondissements pour finalement pas grand-chose. Et là, je suis déçue.
J’aime énormément les romans se passant à cette époque et en ces lieux, parce que souvent, l’esprit russe, piquant et lumineux, y est fort présent. Mais ici, je suis sentie embourbée dans beaucoup trop de petites considérations futiles, pour que cela soit intéressant.
Du coup, comme pour le premier roman lu de cet auteur, je reste sur ma faim…
Points attribués : 7/10
Je remercie l’édition Presses de la Cité pour cette lecture russe.
Il vous tente?
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One comment on “Les nuits blanches de Lena de Madeleine MANSIET-BERTHAUD”