Le troisième et dernier volet de la saga.
Une plongée au coeur de la reconstruction des années cinquante.
Une réflexion intéressante sur les origines et les racines familiales.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Carmen, devenue institutrice, souhaite adopter Simon, le jeune juif qu’elle a protégé.
Malgré les difficultés pour établir les papiers d’adoption, ils par- viennent ensemble à démarrer une nouvelle vie paisible et heureuse.
Carmen épouse Grégoire, médecin, et Simon, lui, rencontre Marthe, exilée, comme lui. Mais plutôt radicale, elle le pousse à retrouver ses racines, et le coupe peu à peu de sa famille adoptive…
Edition: De Borée
Nombre de pages: 374 pages
Mon avis: La guerre est finie. Carmen et Simon, le jeune juif qu’elle a caché durant les heures noires, espèrent retrouver un rythme de vie normale. Mais la préfecture ne l’entend pas de cette oreille. Pour eux, ils n’ont aucun lien de parenté, et Simon doit être envoyé en pensionnat. Lui qui a déjà tant vécu de séparations…
Carmen va faire tout ce qu’elle peut pour le garder auprès d’elle, jusqu’à obtenir gain de cause.
Les années passent, et leur vie poursuit son chemin: son emploi pour l’une, son école pour l’autre. Jusqu’à ce que l’amour entre en lignes, et qu’il faille laisser une place à ces nouveaux arrivants.
Je n’ai pas lu les deux premiers tomes. Parce que je n’en connaissais pas l’existence, surtout. J’avais donc très peur de ne pas arriver à suivre ce troisième opus, en ne sachant pas ce que j’allais y trouver. Heureusement, ce ne fut pas le cas. L’auteur a fait suffisamment de petits retours en arrière pour que l’on comprenne bien l’ensemble de la trame.
Carmen est une jeune femme très sensible, et Simon un petit garçon apeuré. Solitaires et orphelins, tous les deux, ils trouvent chez l’autre une présence nécessaire à l’épanouissement. ils se comprennent bien, ils s’aiment, ils se réconfortent. De quoi créer un petit univers bien agréable.
Bien sûr, le monde extérieur n’est pas tendre, et l’antisémitisme a encore parfois un regain d’énergie. Les années passant, c’est la révolution de mai 68 qu’ils leur faut traverser. Puis la recherche de l’identité de Simon, juif élevé par une catholique. Une recherche qui mènera à bien d’autres choses!
C’est finalement, dans ce livre, toute une fresque qui prend place. Familiale bien sûr, mais historique également. Avec eux, nous allons traverser plusieurs moments clés de l’histoire juive et de l’histoire de France. Un bref aperçu de notre passé…
Si j’ai beaucoup aimé la trame de l’histoire, belle et douce, j’ai nettement moins la plume de l’auteur en elle-même. Je m’explique.
Je pense que l’auteur a voulu nous faire comprendre que Carmen, à juste titre, se pose beaucoup de questions, sur beaucoup de choses. Elle est souvent hésitante, trop sensible, apeurée, et tournée vers le passé. Sans cesse, les réminiscences de ce qu’elle a vécu refait surface, empêchant le lecteur de pleinement profiter de ce qu’elle est en train de vivre, tout simplement. Ces petits et grands bonheur sont sans arrêt comparé à ceux qu’elle a pu vivre auparavant. J’ai trouvé qu’il y avait de ce fait énormément de répétitions, et des descriptions bien trop longues.
Je n’ai pas réussi à m’accrocher à ces personnages, peut-être justement à cause du petit souci dont je viens de parler. Et c’est bien dommage, car leur histoire est belle, et les événements qui les accompagne sont bien intéressants. Mais pour moi, ils sont restés de papier, ils n’ont pas pris consistance.
Je n’ai pas passé, donc, un super moment de lecture. Et je le regrette. Mais j’apprécie le scénario.
Points attribués: 7/10
Je remercie l’édition De Borée pour cette lecture franco-juive.
Il vous tente?
[amazon_link asins=’2812921692′ template=’ProductCarousel’ store=’aufildespage-21′ marketplace=’FR’ link_id=’313f67f1-b015-11e7-af86-2d9b36031f62′]