Avec pour toile de fond la bonne société de l’Amérique des sixties, Beatriz Williams livre le magnifique et troublant portrait d’une femme prise au piège de la passion, du pouvoir et du mensonge.
Tiny Schuyler était prédestinée : une éducation dans les meilleures écoles de New York, des fiançailles de rêve avec un beau parti et, aujourd’hui, un chemin tout tracé vers la Maison-Blanche. Car rien ne semble pouvoir arrêter l’ascension fulgurante de son mari, Frank Hardcastle. Bientôt, c’est sûr, la douce et raffinée Tiny sera la nouvelle First Lady.
Mais une série d’événements va venir assombrir le ciel bleu de Cape Cod, où les Hardcastle ont établi leur QG. C’est d’abord l’arrivée de Pepper, la cadette des soeurs Schuyler, écervelée et insolente. Puis une lettre anonyme, accompagnée de photos qui pourraient menacer la réputation de Tiny et de son époux. Enfin, les retrouvailles inattendues avec le séduisant Caspian Harrison, le cousin de Frank. Un homme que Tiny a aimé autrefois…
Combien de temps avant que l’image de l’épouse modèle se fissure ? Dans la course au pouvoir suprême, les sentiments ont-ils une place ?
Edition: Belfond
Nombre de pages: 397 pages
Mon avis: Tiny a chaud, entourée des femmes de sa belle-famille. Pourtant, elle doit faire bonne figure: son mari, à la télévision, va entamer son élocution. Pour tous, elle doit être une épouse parfaite, puisque son mari se présente aux élections.
Pourtant, la jeune femme n’est pas sûre d’aimer sa vie. Son caractère, plus impulsif, a parfois du mal à rentrer dans le cadre. Mais sa mère avait tout prévu. Elle voyait déjà le destin de sa fille tout tracé. Sans tenir compte de ses envies…
Hors, il s’avère que Tiny a un secret. Lourd à porter, et lourd de conséquences s’il venait à se savoir…
Je découvre le style d’écriture de Beatriz Williams grâce à ce roman. Elle en a d’autres à son actif, déjà, mais je n’avais pas encore eu l’occasion d’en ouvrir un.
Dès les premières pages, dans cette réunion féminine autour d’un poste de télévision, on sent une atmosphère bien particulière: celle de la famille Kennedy. Une copie, peut-être conforme, de ce que pouvait être les réunions de famille de ces personnes si célèbres. La course aux élections. La traque à la moindre faute de bon goût. La recherche de la perfection, pour chacun de ses membres.
Clairement, l’auteur a dû s’en inspirer. Et c’est parfait! J’ai littéralement adoré ce décor, et cette ambiance. Comme si je m’étais glissée dans les coulisses de l’époque.
Tiny fait penser, bien entendu, à Jackie Kennedy. Cette femme fière, belle, et écrasée sous le poids des ambitions de son mari. Comme elle, Tiny garde ses convictions pour elle, maintient une image de couple parfait, passant sur les mensonges et les infidélités de son mari.
Dans cette maison de Cape Cod (presque tout le roman s’y passe), il y a cette atmosphère de fin d’années 50. Les tenues pour le dîner, les cocktails, la mise féminine importante. Et les hommes, les maris, les frères, dont on ne discute pas les idées. Au risque de faire éclater une jolie petite guerre familiale.
J’ai lu ce roman de bout en bout s’en pratiquement m’être arrêtée (euh, oui j’avoue: juste pour aller chercher un café et de quoi grignoter hihi). Il m’a transporté, et je me suis installée sur un des sofas de Cape Cod pour regarder l’histoire se dérouler. J’ai vraiment adoré l’aventure.
Il s’agit d’un nouveau coup de coeur. Et j’espère avoir l’occasion de découvrir d’autres romans de cet auteur.
Points attribués: 10/10
Je remercie l’édition Belfond pour cette lecture présidentielle.
Il vous tente?
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