Romans

Le marié de la Saint jean d’Yves VIOLLIER

Le marié de la Saint jean d'Yves VIOLLIER

J’ai sa photo, là, sur mon coeur.

1977. Au coeur des trois jours et des trois nuits de juin qui précèdent son mariage, Zhida, jeune médecin, revit sa rencontre au lycée de Luçon avec la rousse Gabrielle. Et tandis qu’on cuisine et tend les nappes, il se rappelle son enfance éblouie au Cambodge puis l’exil, quand son père l’envoie en pension en France, à huit ans, avec son petit frère. Il se souvient des retours à Phnom Penh, l’été, et de ceux qui l’ont accueilli, petit garçon et adolescent, en France. Il rêve de sa mère disparue dans les ténèbres de la barbarie khmère. Et il attend son père dont il n’a cessé

de chercher la reconnaissance et l’affection. Demain, tous ceux qui ont fait de sa vie un destin seront réunis, en cortège, autour de lui et de Gabrielle. Même l’absente.

Edition: Presses de la Cité

Nombre de pages: 299 pages

Mon avis: Zhida voit le plus jour de sa vie arriver: celui de son mariage avec Gabrielle.
Pendant la période de préparatifs, dans sa belle-famille, il se remémore son passé.
Chinois élevé au Cambodge par un père médecin et une mère sage-femme, il est ensuite envoyé, avec son jeune frère, en France, afin d’y faire ses études. Une déchirure énorme.. Surtout que la vie au Cambodge est de plus en plus difficile et que sa famille n’en sortira pas entièrement indemne..
Dans ce roman, Yves Viollier nous fait à nouveau toute sa douceur. Il a su rendre les souvenirs de Zhida tellement réels et ses émotions tellement fortes, que l’on peut se demander s’il ne s’agit pas là d’un véritable récit biographique….
J’avais déjà lu un de ses romans (les pêches de vigne), et déjà avec celui-là, j’avais été touchée par la poésie qui parsemait les pages. Il y a, dans cette façon d’écrire, une invitation au rêve et à la détente.
Bien sûr, tout ce que raconte Zhida n’est pas rose, loin de là. Après tout, la situation au Cambodge dans les années 60 était loin d’être paradisiaque! Entre la misère, la révolution Khmère, et le danger, il y a de quoi s’inquiéter. Et c’est que l’on ressent, rétrospectivement, quand le jeune homme revient sur ces années perdues, celles pendant lesquelles il n’a pas pu intervenir pour sauver sa mère.
Mais à côté de cela, il y a le mariage avec Gabrielle. Gabrielle, et sa joie de vivre. Et là, en Vendée, on prépare des noces comme il se doit, à l’ancienne, avec toutes sortes de traditions. On se trouve entouré d’une famille aimante, d’un futur beau-père rude mais au coeur gros comme ça. De futurs beaux-frères prêts à l’adopter, lui et ses traditions. On ne fait pas les choses à moitié. Et c’est le bonheur sans nuage.
Ce roman n’est pas un coup de coeur (l’est-ce pour Pampoune, ma binôme?), mais je dois dire que j’ai passé un très agréable moment de lecture.

Points attribués: 7/10

Je remercie l’édition Presses de la Cité pour cette lecture douce.

Il vous tente?

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aufildespages chroniqueuse littéraire

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