Edition: Belfond
Nombre de pages: 137 pages
Résumé:Dorothy se languit. D’action, d’amour, d’enfants. Jusqu’à ce qu’une gigantesque créature débarque chez elle. Une créature qui dit s’appeler Larry et avoir besoin d’aide. Une créature qui va bouleverser son existence…
Parue en 1982 aux États-Unis et encore inédite en français, une fable saisissante d’imagination, comparée par les critiques aussi bien à King Kong, à La Belle et la Bête, au Magicien d’Oz, qu’aux récits d’Edgar Allan Poe, aux contes de fées d’Angela Carter ou encore aux œuvres hallucinées de David Lynch. Inspirée par la deuxième vague féministe, Rachel Ingalls brosse le portrait d’une jeune femme qui se libère d’un quotidien monotone et castrateur, se découvre, émotionnellement, sexuellement, et existe enfin.
Une pépite Vintage à redécouvrir au plus vite !
Merci à l’édition Belfond pour ce voyage
Mon avis:Dorothy est dans son domaine, la cuisine. Mariée à un homme qui s’éloigne d’elle de plus en plus. Sans enfants, souvent seule, et reléguée à de simples tâches ménagères, elle s’ennuie.
C’est alors que débarque au beau milieu de son petit univers un être totalement extraordinaire. Mi-humain, mi-amphibien, cet être masculin va chambouler tout ce à quoi elle croyait.
Ce livre, très court, est l’histoire qui a inspiré ce si beau film: La forme de l’eau. J’ai été totalement sous le charme lors de mon visionnage. Aussi, j’ai immédiatement été tentée de découvrir l’écrit, lorsque je l’ai vu dans le catalogue Belfond.
Ca se lit rapidement, et agréablement.
L’histoire se déroule clairement dans les années 50. Les cuisines en formica, les mises en plis, les dîners à rendre, et la condition des femmes nous permet de se rendre compte de cela. Une époque oubliée, et pourtant…
Clairement, Dorothy attend autre chose de sa vie. Elle ne demanderait pas mieux que d’avoir un emploi à elle, d’avoir des projets à elle, et de pouvoir davantage s’épanouir. Je dois dire que cette femme me touche énormément. Bien que l’on nous dise aujourd’hui que la femme est l’égale de l’homme, de nombreuses femmes au foyer continuent de s’étioler. Le personnage de ce roman est un porte-drapeau pour la cause féminine.
C’est aussi une histoire un peu onirique. Un être étrange capable de communiquer normalement, capable de s’émerveiller mais aussi, et surtout, de questionner. Etant hors de la normalité humaine, il a le regard nécessaire à poser sur des situations que tout le monde juge acceptables. Pourquoi rester dans la cuisine si ça t’ennuie? Pourquoi faire toujours attention à ce que les gens peuvent dire de toi? Pourquoi s’arrêter à des broutilles quand il y a tant d’autres choses à faire?
C’est décalé, complètement. Placer ces dialogues avant-gardistes dans une époque totalement conservatrice à de quoi bousculer les idées.
Je suis ravie d’avoir lu ce petit roman, tout à fait hors du commun!
Je l’avais repéré, mais j’hésitais à l’ajouter à ma WL. Tu m’as convaincue, merci! 😉
avec plaisir 🙂