Edition: Nathan jeunesse
Nombre de pages: 489 pages
Résumé: Bri a 16 ans et rêve d’être la plus grande rappeuse de tous les temps. Ou au moins de remporter son premier battle. Elle a de qui de tenir – son père était une légende du rap, jusqu’à qu’il soit tué par les gangs. Mais quand sa mère perd son emploi, que leur propriétaire menace de les mettre à la porte et que la violence enfle dans son quartier, Bri n’a plus le choix : réussir dans le rap n’est plus rêve.
C’est une nécessité.
Merci à l’édition Nathan pour ce roman percutant
Mon avis: Bri a 16 ans, et elle vit dans un milieu dangereux. Le ghetto et les gangs qui le parcourent, elle connaît. Elle va dans un lycée où les noirs et les latinos sont une minorité, et dans lequel ils portent une étiquette: celle des mauvais, forcément. Les fouilles des sacs et au corps à l’entrée sont davantage demandées quand c’est eux qui entrent. Les gardes ne les quittent pas du regard, les soupçonnant toujours de vouloir commettre quelque acte répréhensible.
Heureusement, Bri a un moyen d’évacuer la colère qui la traverse: le rap. Elle écrit des textes dans lesquels elle déverse ce qu’elle ressent. Et elle espère percer dans la musique et sortir de sa condition. Mais ce qu’elle exprime n’est pas toujours au goût de tout le monde…
J’avais lu le premier roman d’Angie Thomas, The hate u give, il y a plusieurs mois, et je l’avais trouvé très percutant.
Cette seconde histoire que nous offre l’auteure est tout aussi rude, intense et bouleversante.
Bri vit dans un milieu défavorisé, avec des finances précaires, et des possibilités d’avenir très restreintes. Autant dire que c’est bien compliqué d’arriver à se sortir de cette condition. Pour autant, la jeune fille ne ne veut pas se laisser abattre. Elle tient à ses convictions et a bien l’intention de les faire entendre.
J’ai trouvé cette adolescente à la fois forte et fragile. Ce qu’elle vit n’est pas du tout facile, et elle s’efforce de rester debout malgré tout. Mais ce qu’elle traverse la touche profondément, et ses réactions sont à la hauteur de sa peine.
L’auteure nous montre l’envers du décor, celui qu’on ne voit pas souvent dans les médias. Elle nous raconte ce que c’est que de vivre dans ces quartiers, avec le danger omniprésent, les batailles de gangs, et le regard négatif que pose le reste de la population.
J’ai été très touchée par ce récit. Encore une fois, Angie Thomas m’a bouleversée!