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Un long, si long après-midi d’Inga Vesper

Dans sa cuisine baignée de soleil californien, Joyce rêve à sa fenêtre. Elle est blanche, elle est riche. Son horizon de femme au foyer, pourtant, s’arrête aux haies bien taillées de son jardin. Ruby, elle, travaille comme femme de ménage chez Joyce et rêve de changer de vie. Mais en 1959, la société américaine n’a rien à offrir à une jeune fille noire et pauvre. Quand Joyce disparaît, le vernis des faux-semblants du rêve américain se craquelle. La lutte pour l’égalité des femmes et des afro-américains n’en est qu’à ses débuts, mais ces deux héroïnes bouleversantes font déjà entendre leur cri. Celui d’un espoir brûlant de liberté. 

7/10

400 pages

Merci à l’édition de la Martinière et Netgalley pour ce roman intrigant

Mon avis: Une disparition pour le moins interpellante bouleverse le quotidien bien réglé d’une petite banlie de Los Angeles dans les années 50. 

Joyce, mère de deux petites filles, bien établies, disparaît en laissant une mare de sang dans sa cuisine. Les petites filles sont livrées à elles-même, et c’est la bonne noire, Ruby, qui les trouve. 

Aussitôt suspectée, du fait de sa couleur de peau, elle est heureusement rapidement relâchée par un inspecteur qui sort du lot. Celui-ci, chargé de l’enquête n’est pas du tout au bout de ses surprises. Certaines voisines ont des choses à dire, qui ne vont pas forcément plaire… 

Si vous aimez Desperate Housewives et Why women kills, ce roman est fait pour vous! 

J’aime assez ce style d’histoire, faite de potins, de secrets, de microcosme. Tout cela est baigné dans une atmosphère proprette, où les maisons sont magnifiques, les épouses accomplies et les jardins rivalisant d’intérêt. 

C’est tout à fait ce que l’on trouve ici. De discussions en discussions, l’inspecteur en apprend chaque fois plus sur les sombres secrets des familles, ceux que l’on cache sous le tapis. Et il y en a tellement qu’il ne sait plus où donner de la tête! 

Ruby est en avance sur son temps, même si sa condition l’empêche souvent de pouvoir le démontrer. On sent dans ce roman toute la place que pouvait prendre la ségrégation au quotidien. Un point qui mérite d’être souligné, ne serait-ce pour qu’on n’oublie pas cette période de l’Histoire. 

La trame de l’intrigue est continue, nous servant des détails avec parcimonie, au fur et à mesure des chapitres. On en apprend toujours juste ce qu’il faut pour donner envie de tourner la page, tant pis pour l’heure qu’il est hihi. 

Au final, et comme toujours dans une histoire de ce genre, la solution n’est pas du tout là où on la pensait, et c’est d’autant plus savoureux.  

J’ai passé un très bon moment avec ma lecture! 

aufildespages chroniqueuse littéraire

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