Il existe un endroit dans le Minnesota où une centaine de lacs gelés côtoient la forêt vierge. On appelle cette région sauvage les Boundary Waters. Seuls les plus expérimentés osent s’y aventurer. Tout le monde n’en ressort pas.
Après une adolescence troublée, Maya a enfin trouvé sa voie : elle est orthophoniste dans le centre psychiatrique pour détenus de Congdon dans le Minnesota. Grâce au Dr Mehta, en qui elle a une confiance aveugle, elle apprend à s’affirmer et à aider ses patients.
Lorsque Lucas Blackthorn – un garçon qui avait disparu dans les Boundary Waters avec son père dix ans plus tôt – est arrêté pour avoir tué une vieille dame, l’opinion publique se divise. Ce « garçon revenu d’entre les morts » est-il coupable ?
Alors que Maya est chargée de le faire parler, de nouvelles questions surgissent : que s’est-il vraiment passé durant tout ce temps ? Qu’est-ce qui a contraint Lucas à sortir de la forêt ? Et qu’est-il advenu de son père, dont on a perdu la trace ?
Tandis que l’hiver approche, Maya s’échine à éclaircir les zones d’ombre de cette affaire, mais elle ne peut s’empêcher de penser à sa mère, disparue elle aussi une dizaine d’années plus tôt. Face à ses vieux démons, elle n’a qu’une seule certitude : elle fera tout son possible pour aider Lucas à trouver ce qu’il recherche.
342 pages
Merci à l’édition Mazarine et Netgalley
Maya travaille dans l’hopital psychiatrique qui l’a un jour accueillie en tant que patiente. Aujourd’hui, orthophoniste, elle s’applique à rendre la parole à ceux qui n’y arrivent plus.
C’est de cette manière qu’elle rencontre Lucas, jeune homme de 19 ans, disparu dans la nature avec son père depuis 10 ans. Il ne parle pas, se méfie de tout, et Maya se voit confier la tâche d’établir un lien avec lui.
Elle, celle qui aime rester seule, va se retrouver face à un homme qui n’a connu personne depuis une décennie…
J’ai adoré l’atmosphère de ce roman!
Déjà, nous plantons le décor en plein milieu d’un hopital psychiatrique. C’est toujours particulier, évidemment, et je trouve que l’aspect déficience ou troubles psychologiques sont traités avec empathie. On ne voit pas ces patients comme des monstres ou des tares, mais plutôt comme des êtres humains ayant besoin d’aide. J’apprécie.
Les personnages principaux nous offrent un panel d’émotions de choix.
Maya, jeune femme renfermée, n’aime pas se mêler au commun des vivants. Elle est silencieuse, observatrice, et gère ses peines et ses traumatismes dans son coin, en silence.
Lucas, revenu par la force à la vie dite civilisée, observe et attend. Il a un objectif: aller retrouver son père. Mais il ne peut y arriver sans aide. Hors, là où il se trouve aujourd’hui, il n’a pas l’impression d’être entendu. Alors il se tait.
Bien qu’il y ait des dialogues, évidemment, je trouve que la beauté de cette relation se trouve dans la gestuelle des personnages, dans les regards, les légers mouvements de sourcils, l’intensité de l’attention visuelle qu’ils se donnent l’un à l’autre. C’est silencieux, et à la fois tellement présent.
L’histoire de Lucas est très particulière. Nous sommes dans une région plutôt rude du Minnesota, où l’hiver ne pardonne pas les insouciances. Cet hiver imminent est justement le timing qui tient en haleine tout au long de l’histoire.
L’intrigue est intéressante, bien construite. Et les révélations que nous découvrons au fil de la lecture sont intrigantes.
J’ai vraiment aimé ma lecture, je vous la recommande!
ça a l’air touchant par la relation entre les personnages et important par la manière dont sont humanisés les patients.
oui j’avoue que c’est très particulier, à beaucoup de points de vue! C’est intense, je dirais