Romans

Un parfum de fleur d’oranger de Gilles LAPORTE

A ceux qu’il rencontre sur sa route depuis son Italie natale, le tailleur de pierre Valturno Palazzi aime à dire qu’il veut, de ses mains, « créer du beau et du bon dans ce monde ». La Lorraine sera sa terre d’élection. La belle Malou, libre et convoitée depuis l’assassinat mystérieux de son mari, sera sa dame de coeur. Lui, l’exilé, fonde avec elle une nouvelle famille. Il fait aussi le voeu de lancer une entreprise de taille de pierre et de construction. De l’amour, de l’ambition, des rêves humanistes, Valturno en a tant ! Mais, en ces temps troublés, on n’apprécie guère la réussite d’un étranger.

Et, tandis que l’assassinat trouve peu à peu sa résolution, surgit dans la vie de Valturno un petit Victor, dix ans, qui ravivera le souvenir brûlant d’une femme tant aimée, là-bas, « vers son Sud », une femme au doux parfum de fleur d’oranger…

Edition: Presses de la Cité, Terres de France

Nombre de pages: 444 pages

Mon avis: Valturno Palazzi est bien obligé de quitter le vignoble familial. En ce début de siècle, l’aîné à doit sur tout, tandis que les cadets doivent se trouver à s’installer ailleurs.
Valturno, en colère, décidé de quitter son pays, et de s’exiler en France, où il espère faire fortune. Au hasard de ses errances, il rencontrera Mr Bartholdi, celui qui va faire ce si célèbre cadeau aux Etats-Unis, mais aussi, et surtout, celle qu’il aimera toute sa vie.
Petit à petit, Valturno se crée un empire. Une petite firme d’abord, et de l’énergie à revendre. Une grande société ensuite, et de la générosité par poignées. Son parcours est impressionnant: de petit jeune homme sans terre, il devient un magnat de la construction. Tout n’est pourtant pas toujours rose…
J’ai lu ce livre, pratiquement de bout en bout, sans l’avoir refermé! Ce n’est pas le premier livre que je lis de cet auteur (Sous le regard du loup m’avait aussi plu). J’ai retrouvé la plume tendre et douce que j’avais déjà tant apprécié.
Bien que Valturno, Italien au sang, puisse paraître rustre, au début du roman, il s’assagit en vieillissant, trouvant une certaine stabilité dans le métier qu’il découvre, dans l’énergie qu’il déploie pour atteindre ses objectifs, et l’amour qu’il trouve au hasard de sa route.
La belle Marie-Louise, qui a perdu son mari tragiquement, et qui est propriétaire d’une auberge, Les lilas, touche son cœur comme il ne l’avait pas prévu. Il faut dire qu’elle a du charme : belle, intelligente, douce, elle a tout pour plaire. Et dans le pays, ils ont été nombreux, ceux qui ont lorgné du côté de l’auberge, lorsqu’elle est devenue veuve.
Et voilà que c’est italien de passage, travaillant sur des chantiers de constructions, s’installe et aime cette jeune femme. Après tout, pourquoi pas ? C’est sans compter les vieilles rancunes, qui ont la peau fort dure.
Quand vous placez cette histoire dans le contexte donné (le début du 20ème siècle), avec l’apparition du cinéma,  la guerre, les révolutions pour un meilleur salaire, le roman prend une réelle ampleur historique. Et ça, vous le savez, j’aime ! Rien de tel, pour me faire apprécier un roman, que d’y placer des éléments historiques vérifiables. C’est toujours un réel plaisir de les découvrir.
En gros, j’ai passé un très bon moment , entre petite romance, grandes révolutions historiques, et amitié. Je vous recommande ce livre si vous voulez vous octroyer un moment de douceur.
Points attribués : 8/10
Je remercie l’édition Presses de la cité Terres de France pour ce moment parfumé.
Il vous tente ?

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aufildespages chroniqueuse littéraire

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