Un mystérieux trou de trente-cinq centimètres de diamètre et cent sept mètres de profondeur creusé dans la montagne, à l’orée de la forêt, devient du jour au lendemain l’unique préoccupation d’une petite ville, le réceptacle des espérances, des colères et des secrets inavouables.
» La nouvelle s’est propagée dans la région comme une traînée de poudre. Les mêmes questions sont sur toutes les lèvres. Un enfant est tombé dans un trou. Quel enfant ? Quel trou ? On en parle partout, au bureau, dans les salons de coiffure, dans les bars, dans les maisons. Ceux qui ont la chance de ne pas aller travailler restent cloués à leur téléviseur où sont projetées, sur la chaîne locale (ce sera bientôt sur l’ensemble des chaînes nationales), en continu, les images de ce trou béant, noir, qui semble plonger les âmes jusque dans les entrailles de la Terre. «
Une comédie humaine au tempo remarquable, conte de fées profond et cruel, avec ce qu’il faut d’humour, et de suspense ! Hugo Bernard manie avec brio l’art du scénario.
288 pages
Merci à l’édition Presses de la Cité
Un drame et c’est tout un village qui est en émoi. Une petite fille, Alice, est tombée dans un trou profond de plusieurs dizaines de mètres et large de quelques décimètres.
La mère est éplorée, les secours s’organisent, le temps passe lentement. Et pendant que chacun fait des hypothèses, ce sont des secrets qui se dévoilent…
Nous démarrons sur cet événement: le drame d’une petite fille, que l’on retrouve souvent dans les pages des faits divers. Autour de cette enfant et de sa famille, il y a tout un village avec les bons et les moins bons caractères. Ceux qui les soutiennent et ceux qui profitent de la situation.
L’auteur nous dévoile tous les aspects d’une histoire de base. Il nous montre tous ceux qui restent au-delà des rubalises, ceux qui viennent pour pouvoir dire: “J’y étais”. Tous les côtés sombres et pathétiques de la nature humaine, finalement.
L’histoire se lit facilement. Les liens qui apparaissent entre les personnages sont nets, et plutôt agréables à suivre.
Il n’y a pas de dentelle brodée autour du récit. Il est parfois brute, rude. Mais aussi très touchant et empli d’émotion.
La petite Alice est le point de départ à la découvertes d’histoires hors du commun qu’ont vécu, ou vivent encore, les habitants de ce petit village, qui se voit offrir une notoriété soudaine.
J’ai apprécié ma lecture, pour tous ces aspects.