Natif du pays de Gex, Jean-Marie Tissot va servir sous la République, l’Empire, la Restauration, avec La Fayette, Bonaparte, Eugène de Beauharnais, le duc d’Angoulême, dans la 6e demi-brigade de ligne, le 92e régiment d’infanterie de ligne, puis le 37e. Il sillonne l’Europe: Valmy, la Vendée, l’Italie, l’Albanie, l’Allemagne, la Russie, l’Espagne…À partir d’archives familiales, militaires, administratives, l’auteur a reconstitué la carrière du général Tissot, dont le fait d’armes le plus marquant est sa conduite exemplaire lors de la bataille de Préveza, en 1798, ce qui ne l’empêcha pas de connaître le bagne d’Ali Pacha à Constantinople.Avec cette biographie détaillée et richement documentée consacrée à J.-M. Tissot, G. Martin-Clavel fait oeuvre double. D’une part, elle attire enfin dans la lumière l’action et les mérites d’un homme qui vécut au rythme mouvementé de l’histoire de France. D’autre part et corrélativement, elle apporte, à partir de sources nombreuses et parfois inédites, un regard nouveau et vivant sur cette période. Plus qu’un hommage rendu à un être dont on ne peut que constater le courage et le dévouement, cet ouvrage est sans doute un moyen de revisiter, de manière singulière, quelques décennies françaises faites de grandeurs et de désillusions
Mon avis: J’ai plongé avec cette lecture dans le régime Napoléonien.
Le général Tissot, bien que méconnu, merite une certaine reconnaissance. J’ai trouvé qu’il faisait figure d’exemple en matière de commandement.
Il va grimper les échelons un à un, en passant à travers de nombreuses batailles et beaucoup de dangers.
Il finira enfermer dans une prison orientale, injustement jugé par Ali Pacha. Il sera maltraité plusieurs années, et reviendra de la avec autant sinon plus de bon sens qu’avant.
Il continuera sa carrière en faisant preuve d’humanisme, de loyauté, de réalisme et d’honneteté. Il était toujours prêt à prendre la défense d’un soldat en cas de besoin, d’appuyer une demande d’augmentation, ou demander la punition exemplaire d’un scélérat.
Il n’existe peu ou plus d’hommes de cette trempe, prêt à lever le sabre si le besoin s’en faisait sentir, prêt à tenir un fort bien que les ennemis soient vingt fois plus nombreux.
Les recherches de l’écrivain, au coeur des archives familiales, méritent d’être applaudies. C’est minutieux, les courriers se recoupent, les dates sont estimées au plus juste. Les dépenses de l’époque y sont clairement expliquées, les modes de communication bien exploités.
C’est un livre complet, à tous les points de vue. J’ai apprécié le voyage.
Points attribués: 7/10
Merci à la société des écrivains pour ce voyage historique.
[su_divider]