Edition: Presses de la Cité
Nombre de pages: 582 pages
Résumé: Alors que le vallon de Salendrinque tremble sous les exactions des dragons du roi, venus mater les Cévennes acquises à la religion réformée, Toinet voit sa vie basculer à la mort accidentelle de son père. Spoliée de la ferme qu’elle exploitait avec son époux, Jaquette Rouvel doit se séparer sa fille qui ira travailler à la filature et de son fils Toinet qui sera placé en apprentissage chez un potier. Chez maître Roque, en plus de trouver une nouvelle famille, Toinet découvre sa voie : travailler cette argile qu’il façonne, jour après jour, avec habileté. Mais il doit quitter la chaleureuse famille Roque et son nouveau patron, un potier d’Anduze, abusant de sa confiance, l’engage à son insu dans un long périple pour un tour de France des Compagnons du Devoir.
Après cinq longues années, la roue du destin a enfin tourné pour Jaquette Rouvel qui rentre en possession de l’héritage paternel. Elle attend le retour de Toinet.
Reviendra-t-il comme il l’a promis à Apolline, la jolie fille de maître Roque?
Réalisera-t-il alors son rêve de fabriquer ces poteries lumineuses découvertes au cours de ses pérégrinations : les vases Médicis ?
Un roman d’apprentissage – initiation, amours, et découverte de la poterie par un jeune chevrier cévenol – et d’époque qui reconstitue toute la vérité historique d’une région embrasée par les guerres de Religion au XVIIIe siècle.
Merci à l’édition Presses de la Cité pour ce beau voyage
Mon avis: Toinet est placé, après la mort de son père, en apprentissage chez un potier. La séparation avec sa mère et sa sœur, qui se fait de façon déchirante, lui brise le cœur. Mais vaille que vaille, il doit se montrer courageux et se mettre au travail.
Rapidement, il apprécie le métier, et c’est décidé: il sera potier. De ce départ si difficile, Toinet veut en tirer avantage et réussir sa propre vie. D’année en année, l’apprentissage progresse et il est doué pour le métier.
Mais la vie réserve souvent bien des surprises, pas toujours agréables…
Mireille Pluchard n’est plus une auteure à présenter. J’ai lu de nombreux romans de sa plume, et je n’ai jamais été déçue. C’est toujours avec un réel plaisir que je reçois un nouveau titre et que je le découvre.
Elle nous emmène cette fois dans l’univers de la poterie, au XIXè siècle. Un métier difficile, mais pour un potier aguerri, et doué, il peut obtenir des commandes qui lui assure une belle aisance. Pour y arriver, un long chemin s’ouvre pour les jeunes apprentis. De nombreuses années d’écollage, de découvertes, d’essais, et de routes pour rejoindre différents maîtres dans toute la France.
En suivant les pas de Toinet, on découvre la fatigue mais aussi le plaisir réel d’avoir réussi une belle pièce. La fierté de la voir admirer par le beau monde. Et l’espoir de pouvoir créer des pièces uniques.
Toinet est un personnage très doux, apte à rebondir face à toutes situations. Et il le faut bien, puisque la vie n’est pas vraiment tendre avec lui. Il faut dire qu’à cette époque, on ne faisait pas dans la dentelle en matière de décision à prendre pour les petites gens. Les familles étaient écartelés, leurs membres séparés par la distance.
Encore une fois, l’auteure nous ouvre les portes sur un univers rural oublié. Elle en reprend les habitudes, les traditions, et nous permet de redécouvrir des métiers dont on entend pour ainsi dire plus parler. Elle avait déjà très bien réussi avec Les souffleurs de rêves.
Je suis donc une fois de plus enchantée par ma lecture. Et je suis curieuse de voir quel univers nous explorerons la prochaine fois.