Littérature jeunesse

L’épouvanteur tome 14: Thomas Ward l’épouvanteur de Joseph DELANEY

« La créature me gratifia d’un sourire hideux qui retroussa ses babines :

– Ton pays appartiendra bientôt à mon peuple. Vos femmes seront soumises à nos lois. Quant aux mâles, hommes et garçons, ils mourront. »

Voilà trois mois que des jeunes filles meurent dans des circonstances mystérieuses.

On les retrouve dans leur lit, couvertes de sang, une expression terrifiée sur le visage. Leur fantôme hante les lieux, attendant que quelqu’un comprenne de quelle horreur elles ont été victimes.

Depuis la mort de John Grégory, Thomas Ward est l’Épouvanteur chargé de protéger le Comté des êtres qui errent sous le couvert de la nuit. Et il faut faire vite. Car la bête qu’il va traquer pourrait bien tuer encore.

Et ce n’est que le commencement. Une armée de monstres se rassemble dans les terres du Nord et menace la survie de l’humanité…

Edition: Bayard

Nombre de pages: 352 pages

Mon avis: Thomas Ward a perdu son maître, voilà quelques mois déjà. Depuis, il a repris la charge d’épouvanteur à Chipenden.
Le voilà bientôt confronté à des manifestations particulières. Des jeunes filles sont assassinées et une seule survivante est capable de décrire l’être qui l’a attaquée dans sa chambre.
Mais Thomas doit également faire face à un autre souci: Une jeune fille le poursuit pour être son apprentie. Jeune, et peu certain de savoir comment lui enseigner son métier, il n’est tout d’abord pas très convaincu par l’idée.
Cet ensemble de problèmes engage le jeune épouvanteur dans une course contre la montre qui va l’emmener bien plus loin que ce qu’il aurait imaginé.
J’ai attendu avec impatience ce nouveau tome. Surtout que je pensais la série terminée avec le tome précédent. Pour clarifier les choses, c’est en fait le second cycle qui démarre. L’ère de John Gregory est terminée. Celle de Thomas Ward commence.
On perd, du même coup, la maturité que représentait le maître. On sent le flottement, le manque de confiance de Thomas. Ce qui est tout à fait normal, puisque, après tout, il s’est retrouvé du jour au lendemain à une place qu’il n’est pas encore certain de savoir occuper.
Heureusement, on retrouve une ténacité dans le personnage de Grimalkin, qui apparaît à nouveau dans ce tome. Elle sait ce qu’elle veut obtenir, où elle veut aller, et ce qu’elle veut faire pour y arriver. En même temps, à travers elle, on renoue avec la menace venue du Nord: les Kobalos, qu’on avait découvert dans le tome 11. Les deux univers trouvent un point d’attache, et les risques pour Chipenden sont bien présents.
Il fallait bien sûr une présence féminine qui puisse remplacer Alice. Elle s’incarne par la jeune Jenny, décidée à devenir Epouvanteur, quelques que soient les réticences de Thomas. Malgré tout, elle a de la jugeote, des dons certains, et une réelle volonté d’apprendre. Le seul hic, c’est qu’elle n’a pas la patience de Thomas durant son propre apprentissage. Elle remet en question les ordres de son maître, rechigne à faire quelque chose sans qu’on lui en explique la raison. Bref, c’est une pseudo peste. J’espère la voir mûrir rapidement dans les prochains tomes. 
J’ai un peu tourné en rond au départ, parce qu’on ne savait pas très bien à quoi s’attendre. Mais lorsque les choses commencent à s’enchaîner, j’ai retrouvé le rythme habituel des autres tomes.  Mais par contre, un énorme retournement de situation se joue dans les derniers chapitres, et m’a laissé la bouche ouverte sur un « Oh » interloqué!
J’ai donc vécu ce premier tome du nouveau cycle comme une promesse de repartir pour quelques années (j’espère que l’auteur continuera à tenir son rythme d’un livre par an) de chouettes lectures!

aufildespages chroniqueuse littéraire

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