Romans

Les échos du souvenir de Tamara McKinley

Après que des rumeurs mensongères ont ruiné sa carrière à Londres, Annabelle Blake est contrainte de quitter la capitale britannique. Elle décide alors de prendre un nouveau départ… à Paris. 

À peine arrivée, la Ville Lumière lui apparaît comme la promesse de tous les possibles. Elle y fait la connaissance d’Étienne, poète, et de Henri, peintre, tous deux aussi charmants que talentueux. Ensemble, ils passent leurs journées à flirter et prendre du bon temps avec les artistes bohèmes. Mais ce Paris des années 1930 n’est pas qu’une fête, alors que la guerre civile menace d’éclater en Espagne… 

Des décennies plus tard, comme sa mère Annabelle avant elle, la talentueuse artiste Eugénie Ashton tombe amoureuse de la capitale sitôt débarquée gare de Lyon. Mais elle ne se doute pas des secrets que son arrivée va faire ressurgir… 

8/10

400 pages

Merci à l’édition L’Archipel pour ce voyage 

Mon avis: Annabelle doit fuir rapidement l’Angleterre. Heureusement, elle a une tante qui habite Paris. Celle-ci, bohème et gérant une pension pour artistes, la prend sous son aile pour lui permettre de rebondir. 

La jeune fille rencontre rapidement un jeune peintre dont elle tombe amoureuse. Mais la guerre d’Espagne bouscule tous les projets qu’elle aurait pu faire. Henri décide d’ailleurs de se rendre sur les lieux du combat. Et Annabelle le suit, en sachant que son métier d’infirmière sera fort utile. Sans savoir que des circonstances dramatiques façonnera leurs vies d’une drôle de manière… 

J’aime en général beaucoup les romans de Tamara McKinley. Souvent, elle place ses histoires en Australie, nous apportant du vent chaud et de la terre rouge. 

Pour une fois, nous voyageons entre l’Angleterre et la France, à la fin des années 30. A la suite d’Annabelle, on découvre avec ravissement la vie des artistes de l’époque, vivant de commandes de particuliers et espérant percer sur la grande scène du monde.  

J’aime beaucoup aimé l’atmosphère de la pension parisienne. Un rien de loufoquerie, beaucoup de souvenirs disséminés et des histoires à n’en pas finir. L’auteure a réussi à créer un micro-univers laissant la place belle aux rêves et à l’imagination. 

La seconde partie du roman se déroule en Espagne, en plein milieu des batailles et des bombardements. C’est plus rude, mais là encore on retrouve l’atmosphère particulière des pays du Sud. Les personnages que l’on suit depuis le départ prennent de la profondeur, du caractère et ils sont d’autant plus appréciables. 

Enfin, l’après-guerre nous offre un dernier tableau. On les a quittés jeunes et désabusés, on les retrouve matures et ayant vécu autant qu’ils le pouvaient. Et cette conclusion est plutôt jolie, je dois dire. 

Au final, c’était une agréable lecture qui m’aura fait voyager. 

aufildespages chroniqueuse littéraire

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