Romans

Ports des Vents de Hortense DUFOUR

A Port-des-Vents, village-îlot charentais bordé par l’océan, souffle le vent ravageur. Parmi les habitants, une lignée de femmes puissantes, qui vivent dans une maison de pêcheurs. Les hommes de la famille sont morts. Le rude monde marin et les passions se sont chargés de ces morts-là. Les femmes, elles, rebâtissent sans cesse ce que le vent détruit ; chaque jour elles poussent la lourde brouette pleine d’huîtres. Elles sont les passeuses, se transmettant les gestes de la vie, de la maternité. Autour d’Adèle, l’aïeule, quatre générations de femmes : Adrienne, Marjolaine, Indiana et Elena. Toutes sont restées à Port-des-Vents, sauf Elena qui y revient quand les fruits du verger abondent ; les étés à Port-des-Vents sont splendides. Il y a celle, enfin, par qui tout est arrivé : Adrienne. « Tout est de la faute de la belle Adrienne. » Car à Port-des-Vents, les passions sont dévastatrices…

 

Edition: Presses de la Cité, Terres de France

Nombre de pages: 316 pages

Mon avis: Dans les petits villages, tout le monde se connaît et tout se sait. Ou presque. Alors quand la jolie Adrienne montre le bout de son joli nez, c’est un peu la catastrophe. Eh oui, elle est belle, et fait des ravages parmi les coeurs des hommes du village. Alors que les traditions ont encore tout leur sens, Adrienne doit bien vite se marier…. le mystère qui entoure quelque peu cette rapidité et la naissance très rapide d’Elena, ensuite, fait les ragots des villageois.
Dans cette généalogie féminine (4 générations), il faut bien admettre qu’il y a de quoi…
J’avais très envie de lire ce roman, après vu son auteur dans une émission que j’aime énormément: Secrets d’Histoire. J’avais apprécié sa façon de décrire, de débattre du sujet traité, et la curiosité avait fait le reste.
Hélas, je pense n’avoir pas été aussi convaincue par la plume de l’auteur.
Les histoires familiales, sur plusieurs générations, me plaisent en général toujours beaucoup. J’aime voir les familles s’agrandir, et les jeunes personnages devenir de plus en plus importants au fil des années qui passent.
Dans le cas présent, il y a quatre générations de femmes, fortes et décidées, qui révèlent leurs secrets, peu à peu. Histoire d’amour, tragédie, naissance, tout y est. Si on ne parlait que de cela, je serais ravie.
L’auteur a une certaine poésie dans la voix quand elle parle des cultures d’huîtres qui fait vivre le village. Je dois dire qu’elle détaille, décrit et donne envie de découvrir ce travail souvent méconnu. Les paysages sont également joliment dessinés. Le vent a  la part belle, dans ce décor. Et l’époque traitée est une de celle que j’aime beaucoup.
Mais voilà, la sauce n’a pas pris. J’ai souvent l’impression que l’auteur se perdait, ou perdait un peu le fil de son histoire, en voulant trop aller se promener sur les rivages. J’ai régulièrement dû chercher à comprendre de quelle histoire on parlait, à quelle époque je me trouvais, de quelle jeune fille il s’agissait: était-ce la mère, plus jeune, ou la fille, en ce moment?
Au final, et bien que je le regrette vraiment (j’aurais vraiment voulu pouvoir dire que cette lecture m’avait ravie), je suis bien obligée d’admettre que je ne suis pas convaincue par ce livre. A côté de cela, je suis allée voir la bibliographie de Hortense Dufour, et il y  a bien d’autres livres qui me font de l’oeil. Cela m’est déjà arrivé de ne pas aimer le premier livre que je découvrais d’un auteur, mais d’en aimer d’autres ensuite. Qui sait?

Points attribués: 6/10

Je remercie l’édition presses de la Cité Terres de France pour cette lecture venteuse.

Il vous tente?

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aufildespages chroniqueuse littéraire

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