Romans

Les ravages de la passion de Marie-Bernadette DUPUY

Charente, 1925. La foudre vient de frapper les étendoirs du Moulin du loup, causant un violent incendie qui ravage une partie importante des bâtiments industriels. Bénissant le ciel d’avoir au moins épargné la maison ancestrale, ce foyer qu’elle chérit tendrement, Claire attend avec impatience le retour de Jean, parti au Canada avec leur fille adoptive, Angéla. Ainsi, l’épreuve sera moins pénible à supporter. Mais dès son arrivée, la fille de Colin Roy constate que son mari a changé, montre des comportements étranges. Distant et taciturne, malgré tous les vaillants efforts qu’il investit dans les travaux de réfection, l’homme semble traîner un lourd secret qu’elle ne peut percer. Or, quand Angéla revient dans la vallée des eaux-claires, enceinte de surcroit, une tempête effroyable brise les cœurs et les âmes. Devant toute la famille réunie, la jeune fille clame alors qu’elle aime son père adoptif et prétend qu’il l’aime, lui aussi. Trahie et humiliée, surtout car elle-même n’a jamais pu avoir d’enfant, Claire chasse les deux amants du moulin. Démolie au plus profond de son âme, la guérisseuse devra surmonter cette terrible blessure et reprendre ses activités. Oui, elle doit se battre, renaître et reprendre une vie normale! Mais trouvera-t-elle la force de pardonner à l’ancien bagnard, qui de son côté, exilé d’abord chez sa soeur puis dans le sud de la France, est malade de honte et de chagrin ?

Le chemin de la rédemption sera effectivement long et difficile, autant pour Jean que pour Angéla, réfugiée chez Bertille, la cousine de Claire. Et au bout de plusieurs mois de bouderie, de retrouvailles, de malentendus, de fuites, de crises de jalousie, de disputes et de courts et rares moments de bonheur, l’avenir brillera enfin et offrira au couple réconcilié la plus belle des récompenses…

7/10

Edition: Presses de la Cité Terres de France

Nombre de pages: 614 pages

Mon avis: Claire a toujours géré son petit monde d’une main de maître. Mais la foudre et l’incendie qu’elle a déclenché  a fait partir en fumée l’imprimerie familiale, c’est loin d’être aussi facile.

Surtout que Jean est loin, parti accompagner Angela à l’étranger.

Pourtant, le pire reste à venir. Jean a trompé Claire. Et qui plus est, avec Angela! Cette petite fille qu’ils ont adopté. C’en est trop pour Claire, qui décide qu’elle ne veut plus jamais revoir son mari.

Commence une lente descente aux enfers…

C’est le 5ème tome de la série du Moulin du loup. 

Tous les personnages sont présents. Grandis, vieillis, mais chacun a retrouvé sa place. L’ensemble du tableau s’anime à nouveau pour nous faire entrer dans la chaleur de ce moulin que Claire a su rendre chaleureux.

Je dois bien dire que, jusque-là, la pauvrette n’a pas eu beaucoup de chance. Entre les décès, les enfants qu’elle a recueillis, sa stérilité, les affres de la guerre, la peine de voir partir Jean, son absence, sa solitude, bref, elle a de quoi se lamenter. Marie-Bernadette Dupuy en a une fait une femme forte. Mais jusqu’à un certain point.

Il faut avouer que ce coup-ci, l’auteur a fait fort avec cette trahison! Angela, la jeune fille que l’on avait découvert dans les tomes précédents, jeune fille qui avait été violée et qu’on avait récupéré dans un état lamentable. Hébergée puis adoptée par Claire et son mari, elle n’avait eu de cesse d’attirer l’attention de son père adoptif. Et il a fini par succomber.  C’est odieux et inadmissible, de leur part à tous les deux.

En plus, on corse encore les choses, puisque la jeune demoiselle se retrouve enceinte! De quoi faire perdre à n’importe quelle épouse trompée, quand elle se rend que son ennemie se trouve sous son toit.

Encore une fois, on est allé de rebondissements en rebondissements. Ces hauts faits laissent la place à des périodes de calmes, durant lesquels on a le temps de reprendre son souffle et de regarder les réactions de chacun des personnes du roman.

Par contre, j’ai eu l’impression que l’ambiance n’était pas tout à fait la même que dans les tomes précédents. Une certaine lenteur s’est installée. J’ai eu l’impression que les périodes d’accalmie était pas mal longues. Et que souvent, les ressentiments les plus ancrés s’en allaient comme par magie. Je pense que c’est surtout ça que j’ai moins apprécié.

Il ne me reste donc plus qu’un seul tome à découvrir, ce qui devrait être fait très bientôt.

 

Je remercie l’édition Presses de la Cité pour cette lecture 

 

aufildespages chroniqueuse littéraire

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