Il est son mari, elle est sa prisonnière.
Il l’appelle Jane, mais ce n’est pas son nom.
Thanh Dao a quitté illégalement son Vietnam natal pour rejoindre l’Angleterre, ses universités, sa liberté. Mais le rêve a viré au cauchemar. Personne ne soupçonne qu’elle est là, prisonnière de cette ferme perdue au milieu de nulle part. Personne ne viendra la sauver.
Sept ans que la jeune femme subit les remontrances, les humiliations, les punitions de l’homme qui l’a achetée. Bien sûr, elle a tenté de s’échapper, mais comment fuir ces plaines où le regard porte jusqu’à l’infini ?
Pourtant, aujourd’hui, elle a plus de raisons de lutter que jamais. Il y a cette vie minuscule qui grandit en elle. Et cette femme, cette voisine charmante et naïve venue se présenter un matin. Une étrangère dont Thanh est convaincue qu’elle est porteuse d’espoir…
266 pages
Merci à l’édition Belfond et Netgalley
Une jeune femme, qui a peur d’oublier son prénom et son histoire, garde précieusement les quelques objets personnels qu’il lui reste.
C’est son seul bien propre, et chaque erreur de sa part en voit disparaître un morceau.
Depuis des années maintenant, celle qui est appelée Jane subit une vie de recluse: mutilée, humiliée et dans l’impossibilité de s’échapper.
Mais quelque chose va bouleverser cet état de chose, et “Jane” va devoir affronter ses peurs…
Le résumé de ce livre fait déjà froid dans le dos, il faut bien l’avouer. Lorsque j’ai croisé ce titre sur Netgalley, je n’ai pu faire autrement que de le demander.
C’est un roman qui n’est pas très long, mais quelle intensité! Le premier chapitre est troublant au possible. Nous ne savons encore rien de la situation, et les quelques éléments que nous donne la narratrice nous fait poser des tas de questions.
Du coup, il impossible de lâcher le récit jusqu’à la fin. C’est horrifiant, glaçant et totalement accrocheur. Chaque petit chapitre nouveau peut nous laisser imaginer un point de rupture.
La situation exposée n’est vue que de l’intérieur de cette ferme reculée, cachée aux regards des passants. On voit tout au travers du regard de la jeune prisonnière, qui décrit si calmement son calvaire. Elle nous montre ce quotidien qu’elle hait d’une manière si tranquille que ça en est renversant.
Lorsque les événements s’accélère, c’est trop tard: le lecteur est déjà bien trop tendu vers un sauvetage qu’il espère, qu’il serre fort les poings en ne pouvant s’empêcher de continuer à lire.
Je ne connaissais pas du tout cet auteur, mais c’est une superbe découverte! J’ai été, dès le départ, happée par ma lecture. L’histoire de Jane est impressionnante, bouleversante. Voilà donc un auteur que je vais suivre plus attentivement.