Romans

Au bord de la rivière tomes 1 et 2 de Michel DAVID

Nouvelle saga, nouvel univers. Cette fois, Michel David nous plonge dans le XIXe siècle, plus précisément en 1870, au moment de la création d’un petit village sur les bords de la rivière Nicolet. Nous sommes donc dans une période de colonisation, de défrichage, de construction.

Au centre de toute cette activité on retrouve les Beauchemin, menés par Baptiste, le chef de famille. Travailleur acharné, Baptiste est un des premiers arrivants de l’endroit et souhaite, après plus de 25 ans d’efforts, la reconnaissance qu’il considère mériter. Dans un patelin dépourvu de maire et de curé, il se plaît à jouer le rôle de l’homme important du village. De l’autre côté, on retrouve la famille Ellis, d’origine irlandaise, ayant à sa tête Samuel.

Entre les deux hommes, la rivalité est forte. Si l’un veut que la future chapelle soit construite en haut de la côte, son vis-à-vis exige qu’elle le soit en bas, près de chez lui. Si l’un veut un pont conçu de telle façon, l’autre défend l’idée contraire. Bref, l’un dit blanc, l’autre noir, et si l’un le dit en français, l’autre le dit évidemment en anglais! Chacun occupera à tour de rôle des fonctions décisives dans l’établissement d’un vrai village, et les commères du coin ne se gênent pas pour prendre le parti de l’un ou de l’autre, sans jamais oser beaucoup s’impliquer.

Autour de ces deux adversaires, on retrouve toute une galerie de personnages attachants comme Bernadette, l’institutrice qui aime se faire désirer des jeunes hommes ; Camille, l’aîné des Beauchemin, qui s’investit beaucoup pour venir en aide à la famille voisine dont la mère est décédée ; sans parler de Marie, Liam, du curé Ouellet ou encore de Constant Aubé.

Ambiance magnifique, personnages colorés et dialogues savoureux. On en redemande!

10/10

Edition: Kennes

Nombre de pages: 595 et 571 pages

Mon avis: La famille Beauchemin est habitante d’un rang paroissial au Canada.
Ensemble, ils vivent un quotidien de fermier. Pour l’un des fils, Donat, il s’agit d’entretenir le patrimoine familial, puisqu’il est l’aîné des garçons et l’héritier.
Xavier, lui, a bien l’intention de s’établir sur sa propre terre.  Bernadette, maîtresse d’école, entend bien se trouver un soupirant à son goût. Camille, la plus âgée, semble bien partie pour être célibataire toute sa vie. Quant à Emma, déjà mariée et mère de femme, on la voit un peu moins. Mais ce n’est pas pour ça qu’on l’apprécie moins. 
Les traditions sont superbes et particulières. Celle en particulier, de venir « accrocher son fanal » pour un amoureux est d’une autre époque, bien sûr, mais qu’est-ce que c’est beau, cette tradition. Rien que pour celle-là, ces livres valent la peine d’être découvert.
En dehors de ce microcosme, il y a la vie du village, les oppositions politiques, et les faveurs religieuses qui pimentent chaque journée de tout ce petit monde…
Décidément, ce genre de saga me plaît incroyablement! Les romans ont beau avoir l’air bien épais, je les déguste comme des pralines!
J’avais lu, il y a quelques mois, une autre série du même auteur: Un bonheur si fragile. J’avais été ravie du début à la fin. Cette fois encore, cette histoire me font de superbes moments de lectures!
Chaque personnage a un caractère bien défini, une ligne propre. Si certains sont doux et plus effacés, comme Camille, d’autres sont plus tonitruantes, comme les parents Beauchemin. Ils faut dire qu’ils ont du caractère dis. Si l’un est plutôt fier et avide de reconnaissance, l’autre ne supporte pas la paresse, et chacun doit filer droit.
Camille est l’un de mes personnages préférés. Elle est douce, attentive, attentionnée, et posée. Même si elle n’intervient pas souvent dans les grandes décisions, elle a l’art de savoir dire ce qu’il faut quand il faut. Je l’aime beaucoup.
Un autre personnage que j’aime énormément est Constant Aubé. Il est discret, amoureux transi, et débrouillard. Il a de nombreux talents, mais n’en fait pas étalage. J’aime beaucoup sa façon d’être.
Il faut dire que l’ensemble des particularités de chacun crée un tableau pour le moins coloré! Entre disputes, amours, naissances, décès, petits plaisirs, et travail quotidien, on n’a jamais le temps de s’ennuyer . Il y a, à chaque nouveau chapitre, un nouveau petit élément qui fait surface, que ce soit une tragédie, ou un fait comique… Ce qui fait la vie, finalement.
En plus, les expressions canadiennes sont superbes. Ce qui est vraiment drôle, c’est que quand je lis ce genre de livre, j’entends l’accent des personnages. Peut-être est-ce parce que j’ai déjà regardé des séries faites par des canadiens français (Emilie, la passion d’une vie par exemple). Mais en tout cas, c’est toujours un petit plaisir en plus.
J’en suis arrivée à la moitié de la saga, qui comporte quatre tomes. J’ai vraiment hâte de pouvoir me replonger dans le petit monde que nous présente Michel David. Heureusement pour moi, le tome 3 arrive fin novembre, je n’aurai donc pas longtemps à attendre hihi.
En attendant, je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans ces livres. Vous allez certainement passer un très bon moment!

 

Je remercie l’édition Kennes pour ce si beau voyage.

 

aufildespages chroniqueuse littéraire

2 Comments on “Au bord de la rivière tomes 1 et 2 de Michel DAVID

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