Madame veuve Emilie, c’est Emilie Dumarais, la patronne du café-tabac. Quand elle a quitté son Auvergne pour monter à Paris, en 1936, elle a commencé une de ses vies obscures dont on parle rarement. On entre dans le milieu des « bougnats » des petits quartiers de Paris.
Un mariage urgent avec le fils de la patronne, trois filles, dont l’une est de Monsieur Georges le client si distingué.
Le veuvage quand son mari meurt à la Seconde Guerre mondiale, un enfant juif qu’on soustrait aux rafles ; et les trois filles qui grandissent, avec les amours vrais et les mauvais mariages.
Quand Emilie, remariée sur le tard, regagne l’Auvergne, elle passe le flambeau à Jeannine, la plus jeune, et c’est comme si tout allait recommencer.
Edition: De Borée
Nombre de pages: 220 pages
Mon avis: Emilie Dumarais aura eu une vie particulière. Ayant quitté la ferme familiale, elle s’engage comme aide dans un café-tabac. Très vite, le fils de la famille l’approche, et ils doivent bien vite se marier, un enfant pointant le bout de son nez.
Parti à la guerre, Joseph ne sait pas que sa femme va le tromper. Il va laisser une veuve avec trois enfants, dont un n’est pas le sien.
Alors que les années passent, les trois filles grandissent et chacune à sa manière, trouve le bonheur dans la vie. Mais le hasard fait parfois bizarrement les choses. Allant même jusqu’à bouleverser l’équilibre familial!
C’est un tout petit livre, qui se lit rapidement.
Emilie Dumarais est vraiment une drôle de femme. Discrète mais séductrice, elle est consciente de son corps de femme, de ce qu’elle peut en faire, et des plaisirs qu’elle peut s’accorder. Au début du roman, je ne suis pas bien sûre de l’avoir appréciée.
Heureusement, après le décès de son mari, la voilà plus raisonnable, et davantage tournée vers ses filles. Petites filles qui grandissent vite, d’ailleurs. Parce que c’est à leur tour de jouer un rôle dans la ronde des générations. Amours, trahisons, secrets… Chacune ont quelque chose à découvrir et à raconter.
Tout cela donne finalement un aspect assez bancal à cette famille composée uniquement de femmes.
Au final, c’est une petite lecture assez passe-partout, faite d’éléments quotidiens qui peuvent virer au drame. Un peu comme dans toutes les familles…
Je remercie l’édition De Borée pour cette lecture tout à fait hors du commun.