expression utilisée pour dire que l'on fait quelque chose inutilement
Les fruits ont inspiré un grand nombre d’expressions familières dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Mais l’expression « se battre pour des prunes » a une origine historique connue.
En 1142, le roi de France Louis VII laisse son armée incendier une église où étaient retranchés 1.300 personnes à Vitry-en-Perthois, mais il a des remords et se confesse à l’abbé Bernard de Clairvaux. Ce dernier va attendre deux ans avant de permettre au roi de se racheter.
Le 23 décembre 1144, la ville d’Edesse, poste avancé des croisés en Syrie, est reprise par les musulmans après un massacre. L’abbé de Clairvaux décide de prêcher une nouvelle Croisade. Louis VII accepte immédiatement et le roi prend la route de la Terre-sainte.
Une croisade marquée par les échecs
Première déconvenue : l’empereur byzantin Manuel Comnène refuse d’apporter son aide, puis l’expédition de l’empereur germanique allié Conrad III subit en octobre 1147 une lourde défaite contre les Turcs. Le 6 janvier 1148, les deux armées réunies sont encore vaincues à Piscidie. Le 24 janvier 1148, Louis VII refuse de s’allier avec Raymond de Poitiers et préfère instaurer le siège de la ville de Jérusalem, et subit un nouvel échec.
Cette deuxième croisade est donc un fiasco. Les Croisés n’en rapporteront qu’une nouvelle variété d’arbres découverte dans les vergers de Damas, des pruniers. D’où la fameuse expression.
Cette locution proverbiale, d’origine italienne, puisque le mot fiasco dans cette langue veut dire bouteille, est employée journellement pour exprimer un insuccès. Quant à l’origine, la voici dans toute sa simplicité :
« Un acteur italien, nommé Biancolelli [Domenico Giuseppe Biancolelli (1636-1688)], jouait à Florence le rôle d’Arlequin dans une pièce en vogue, où il débitait un monologue désopilant sur un objet qu’il tenait à là main et qu’il était censé avoir trouvé.
Chaque soir, l’acteur se présentait à son public avec un nouvel objet à la main et les lazzis qu’il improvisait là-dessus lui faisaient un grand succès. Dans l’une de ses représentations, Biancolelli arriva tenant une bouteille garnie de paille et, malgré tous ses efforts, ne parvint pas à faire rire son public. Voyant que tout était inutile, il prit à parti son fiasco, autrement dit sa bouteille, et l’apostropha en lui disant qu’elle était la cause de son insuccès ; là-dessus il jeta sa bouteille par-dessus son épaule. Ce mouvement dérida bien un peu les spectateurs ; mais l’acteur n’en avait pas moins échoué ».
C’est de là, quand un artiste manque soit son entrée en scène, soit sa réplique, que l’on dit qu’il a fait un fiasco. C’est donc par souvenir de l’accident arrivé à un acteur qu’on en est venu à consacrer cette locution, qui ne laisse pas d’être un peu vulgaire et qui, malgré cela, ne cesse d’être appliquée dans toutes les situations analogues. Les Allemands disent : Fiasco machen. Il y a encore une autre locution équivalente à celle-ci, mais encore plus triviale, c’est : Remporter une veste.
Période chômée de l'activité politique entre Noël et le jour de l'an.
S’échanger des bonbons, des douceurs et des friandises en tous genres : la trêve des confiseurs, qui court entre Noël et le jour de l’an, évoque fatalement le chemin des boulangeries. Mais sait-on que cette tradition remonte plusieurs siècles en arrière ? Au Moyen Âge très précisément, aux alentours de l’an 1000 : on parle alors de trêve de Dieu, une période que Louis IX, le futur Saint-Louis, entend systématiser. Le roi n’agit pas seul, il est conseillé par des ecclésiastiques qui veulent que les seigneurs cessent de faire la guerre pendant les fêtes spirituelles et les semaines qui les précèdent (Avent, Noël, Carême, Pâques…). Face aux plus récalcitrants, l’Église brandit l’arme de l’excommunication.
La paix de Dieu
Avant la trêve de Dieu, on parle également de paix de Dieu : il s’agit d’honorer le jour du Seigneur en ne prenant pas les armes du samedi au lundi. En marge des grands événements religieux, la trêve préconise que toute violence soit bannie du jeudi au lundi. Dans les faits, elle est modérément respectée : au point que dans certaines régions, ce sont les paysans qui se font menaçants pour contraindre les seigneurs à ne pas guerroyer. Peu à peu, la paix de Dieu inspire un véritable mouvement de pensée, voire une doctrine spirituelle, portée par les conciles du Puy (987), Charroux (989) ou encore Poitiers (1000 et 1014). Pour le roi, cette initiative sert aussi à accroître sa domination sur ses – grands – vassaux, qui sont prompts à s’enrichir à ses dépens.
Après le Moyen Âge, c’est la IIIe République qui ancre définitivement la trêve des confiseurs dans le calendrier (et dans le vocabulaire), mais cette fois sous un angle résolument laïque. Les parlementaires, qui s’écharpent joyeusement à la Chambre, veulent profiter de quelques jours autour du 1er janvier pour faire retomber la pression. Dans ses mémoires, le duc de Broglie brosse le cadre de ce nouveau climat : « On convint de laisser écouler le mois de décembre (1874) pour ne pas troubler par nos débats la reprise d’affaires commerciales qui, à Paris et dans les grandes villes, précède toujours le jour de l’an. On rit un peu de cet armistice, les mauvais plaisants l’appelèrent la trêve des confiseurs. » Celle-ci est calée dans l’agenda : elle démarre le 31 décembre avec les dernières séances au Parlement et dure jusqu’au deuxième mardi du mois de janvier.
Quelques heures hors du monde
Pendant la Première Guerre mondiale, on ne parle plus de trêve des confiseurs mais de trêve de Noël. Avec un épisode très précis à la clé : le 25 décembre 1914, sur le front belge, des soldats britanniques à l’abri de leurs tranchées entendent pointer des chants des positions ennemies : ils s’aperçoivent ensuite que les Allemands ont placé des sapins de Noël le long de leurs défenses. Les combattants, laissant alors l’arme au pied, entament un moment de fraternisation qui se répétera en 1916, et notamment pendant les fêtes de Pâques. Si les historiens s’intéressent régulièrement à ces quelques heures « hors du monde », ils précisent aussitôt qu’elles n’ont pas freiné les combats et les effroyables bilans de la Première Guerre mondiale. La trêve de Noël s’avérant un phénomène extrêmement isolé.
Aujourd’hui, l’Église ne fait plus officiellement référence à la trêve de Dieu : toutefois, les papes n’ont jamais cessé de marteler l’importance de cette thématique. Dans un discours à l’ONU, le 4 octobre 1965, Paul VI s’adresse ainsi au monde entier : « Plus jamais la guerre, plus jamais la guerre. C’est la paix qui doit guider le destin des peuples et de toute l’humanité. » Plus récemment, en juillet 2006, Benoît XIV a parlé d’« un geste devant Dieu » en évoquant le principe d’une journée de prière en faveur de la paix au Proche-Orient. Le pape François s’inscrit également dans cette tradition, demandant à intervalles réguliers « que se taisent les armes ».
Il existe deux hypothèses pour expliquer l’origine de cette expression :
La première est amusante, mais pas obligatoirement juste. Elle daterait de la seconde guerre mondiale.
Dans la France occupée, à certaines périodes de l’année, le couvre-feu commençait à vingt heures , soit huit heures du soir. Les patrouilles allemandes chargées de son application avaient pour habitude de prévenir les retardataires en leur indiquant leur montre et en leur disant « Acht Uhr ! », ce qui, dans la langue de Goethe, veut dire « Huit heures ! » et se prononce à peu près comme ‘artour’.
Comme, de l’entente de ‘artour’ à l’écoute de ‘Arthur’, il n’y a qu’un pas quand on ne comprend rien à l’allemand, on imagine bien le pauvre gamin qui rentrait chez lui après s’être fait sermonner par le chef de patrouille, se plaindre non seulement de s’être fait gronder, mais en plus de s’être fait appeler Arthur alors qu’il s’appelait Julien.
La seconde explication est incomplète. L’expression daterait de 1920 et serait liée à l’argot où un arthur désignait un proxénète, sans qu’on sache vraiment pourquoi. On disait aussi « se faire appeler Jules » (qui avait la même signification, en argot). Malheureusement, rien n’indique pour quelle raison ces deux prénoms ont été utilisés de manière ironique dans ces deux expressions similaires.
Vous vous demandez ce qu’on veut bien dire lorsqu’on emploie ce dicton ? On vous explique tout dans cette petite présentation. Au ras des pâquerettes, qu’est-ce que c’est donc ?
On sait que la hauteur ne qualifie pas seulement une altitude élevée comme celle de l’Everest, de l’avion qui vous transporte aux Bahamas ou de l’ornithorynque pendant sa migration annuelle depuis la Sibérie vers l’ile de Pâques[1]. En effet, au figuré, elle qualifie aussi des choses importantes, considérées comme de qualité. On parlera ainsi de hauteur morale, de hauteur de vues ou d’un humour de haute tenue, comme celui qu’on peut parfois trouver dans ces pages, par exemple.
C’est pourquoi, par opposition, lorsqu’on cherche à qualifier quelque chose sans intérêt, de peu d’envergure, ou de désolant, on va utiliser des images liées à des choses petites ou modestes. Et justement, la pâquerette en est un excellent exemple. Outre qu’il s’agit d’une fleur simple et peu prisée pour la décoration d’un intérieur, elle est petite : même aux environs de Tchernobyl, personne n’a jamais vu de pâquerette de trois mètres de haut ! La nature (ou Dieu, pour certains), a créé cette plante dicotylédone, dont certaines variétés sont appelées des marguerites, de petite taille. Ce qui fait que quelque chose ou quelqu’un qui se situerait ou passerait au-dessus d’un champ à l’altitude des pâquerettes évoluerait très près du sol, faisant ainsi naître une métaphore pouvant s’appliquer, loin des hauteurs enthousiasmantes pour l’esprit, à des actes mesquins, des idées ou ambitions étriquées, entre autres.
Mais, me direz-vous à juste titre, il y a plein de choses petites qui auraient aussi mérité de figurer dans une telle métaphore. Certes, mais il faut savoir qu’à l’origine, on trouvait « ras terre » au XVIe siècle, remplacé par « à ras de terre » au XVIIIe. Il n’est donc pas étonnant, même si le coquelicot ou la colchique auraient aussi pu faire l’affaire, qu’on se soit tourné vers une fleur omniprésente dans les champs, à ras de terre. Notre expression est en concurrence avec d’autres formes comme « ça vole bas », par exemple, mais comme elles, on peut s’en servir pour désigner une argumentation de piètre qualité ou un comportement méprisable, entre autres.
D’une manière moins figurée, « à ras les pâquerettes », tout comme « en radada », se dit aussi pour les aviateurs ou pilotes d’aéronefs divers qui volent à très basse altitude.
En grande quantité, énormément ou même excessivement
Nombre de nos expressions trouvent leur origine dans l’argot des siècles passés. C’est le cas de cette étrange locution « à tire-larigot », qui s’écrit bien en deux mots, avec un tiret. Bien qu’elle soit souvent associée à l’action de boire, elle est aujourd’hui utilisée plus largement pour parler de grande quantité. Ainsi, on boit à tire-larigot comme les immeubles poussent à tire-larigot dans le quartier d’affaires parisien de La Défense.
Dans le français populaire du XVe siècle, « tirer » signifierait faire sortir un liquide pour le boire d’un coup sec. Voilà qui justifie l’association de cette expression avec la boisson. Mais que signifie « larigot » ? Il s’agit en fait d’une petite flûte, composante spécifique d’un orgue français. Dans le jargon populaire « flûter » signifie aussi boire. Mais l’origine et le pourquoi de l’association de « tire » et « larigot » ne sont pas très clairs.
Une version indique que cette expression vient de l’image du joueur de flûte assis, qui ressemble à une personne en train de boire. Une autre fait le lien entre le bruit fait par l’alcool tiré de son contenant et le son d’une flûte. Et d’après le Larousse du XXe siècle, cette expression fait référence à la cloche appelée « la Rigaud », présente dans la cathédrale de Rouen.
Cette cloche, très lourde à tirer, nécessiterait un gros effort physique, qui obligerait les sonneurs de cloches à boire beaucoup après avoir « tiré la cloche de la Rigaud ». Enfin, selon une origine paillarde, le larigot serait un refrain de chanson populaire qui invite les convives à lever leur verre.
Quand le philologue François Génin traita cette question dans l’Illustration, explique Eman Martin de Le Courrier de Vaugelas — publication de référence en matière de questions grammaticales et philologiques —, un correspondant lui écrivit que, dans sa province, on exprimait le sens de se lever de très bonne heure par se lever dès les chats. C’est une preuve que minet veut dire ici chat, ce qui se confirme du reste par le mot mine, employé dans quelques pays, le Perche et la Beauce, par exemple, pour désigner la femelle de l’animal ainsi appelé.
Maintenant, qu’est-ce que potron, qui, isolé, ne se trouve dans aucun dictionnaire ? De prime abord, on se sent porté à croire que c’est le potron qu’employaient nos ancêtres pour désigner le petit d’un quadrupède quelconque. En effet, ce mot s’adapte facilement à la locution dont il s’agit, puisqu’il lui donne pour signification : se lever dès le petit chat, et que le chat passe pour être très matinal.
« Il avançoit pays monté sur son Criquet, Se levoit tous les jours dès le potron Jacquet. »
Grandval (Poème de Cartouche, VII, p. 70)
Dans cette variante, où Jacquet désigne un écureuil (au Moyen Age les animaux avaient reçu comme on sait des noms propres de personne), on remplace potron par petit, on obtient encore une signification analogue, l’écureuil ayant, comme le chat, la réputation de se réveiller de très bonne heure. Mais voici une objection qui ne permet pas d’admettre plus longtemps un tel sens pour potron :
Pourquoi donc prendre ici pour comparaison le petit du chat et celui de l’écureuil ? Est-ce que les petits de ces animaux, qui, naturellement, n’ont aucune expérience, se lèvent plus tôt que leurs mères, que l’instinct pousse à les pourvoir de nourriture ? Puis, dans la variante de ce proverbe donnée par le correspondant provincial de Génin, il n’est question que de chats et non de petits chats ; et, enfin, on trouve dans Trévoux, pour signifier dès la première lueur du jour : dès que les chats sont chaussés, et non les petits chats.
Or, quand on sait que minet veut dire chat, et que potron est la corruption du verbe paître, pris substantivement, et de l’article composé au, on tient naturellement pour démontré, et de la manière la plus évidente, que dès le potron minet signifie littéralement : dès le moment où le chat va paître.
Au milieu du XIXe siècle, la première version connue de cette expression était « déménager à la ficelle », cette corde qui permettait de descendre discrètement ses affaires par la fenêtre, puis de passer devant le concierge les mains vides, de manière à ne pas éveiller ses soupçons lorsqu’on voulait quitter les lieux furtivement, sans payer le loyer (sans oublier le lien probable avec ce terme ‘ficelle’ qui autrefois désignait aussi un escroc, un filou).
Parallèlement, on utilisait aussi « à la sonnette de bois » avec exactement le même sens. Bien sûr la sonnette du concierge n’était pas vraiment de bois, sans quoi il n’aurait pas entendu grand monde le demander, mais cette forme indique bien le côté discret du mouvement de celui qui veut s’en aller subrepticement sans risquer d’alerter celui qui pourrait lui demander des comptes.
C’est un peu plus tard, semble-t-il, que la ‘sonnette’, tout petit instrument, a été remplacé par la ‘cloche’, objet plus ostensible (mais tout aussi discret s’il est en bois), marquant ainsi encore mieux le côté furtif de la disparition du locataire.
On dit aussi « déménager sans tambour, ni trompette ». Comme ces deux instruments de musique sont également bruyants, comme une cloche métallique, c’est cette fois leur absence qui permet de quitter les lieux sans se faire repérér.
« Mouchefrin ne put payer son deuxième terme rue Racine; il déménagea « à la cloche de bois », c’est-à-dire par escroquerie… » Maurice Barrès – Les Déracinés
Causer des difficultés, des ennuis, des embarras (à quelqu’un)
Le sens actuel de cette expression date de 1680 et son origine la plus courante, une fois qu’on la connaît, paraît très claire.
Autrefois, « retordre du fil », c’était assembler en les torsadant deux ou trois brins d’un fil plus fin pour [su_quote cite= » Georges Bernanos – Journal d’un curé de campagne »]« Notre cas n’est pas clair et nous donnerions aux théologiens du fil à retordre si ces docteurs avaient le temps de s’occuper de nous »[/su_quote]constituer un fil épais et plus résistant.
Or, il semble que, contrairement au simple filage qui pouvait se faire presque sans y penser, obtenir un fil retors uniforme et à l’épaisseur à peu près régulière était un travail extrêmement difficile, entre autres en raison de l’inégalité des fils constituants.
Et cette difficulté aurait été suffisamment importante pour donner naissance à notre expression.
Mais cela a d’abord signifié le fait de se prostituer. On entrevoit ce geste qui consiste à rattacher les fils de chaîne en les tordant sous l’effet de la chaleur trop dévorante que soulève un congrès avec une marchande d’amour. Le sens actuel de la locution n’est apparu que vers le début du XIXe siècle. Et depuis lors, il n’a plus jamais été question de la signification originelle de l’expression.
[su_pullquote align= »right »]Celle gent sont boin crestien, Et ont à nom Georgien, Car saint George crient toujours, En bataille et ès estours Contre payens, et si l’aourent Sur tous outres et l’honnourent. La Mappemonde – Gautier de Metz[/su_pullquote]
Les chevaliers avaient choisi saint George pour patron, et ils recevaient leurs grades au nom de Dieu et de monsieur saint George. Ceux qui devaient se battre en duel prenaient à témoin saint George le bon chevalier dans les serments qu’ils faisaient.
Le cri de guerre des Anglais était saint George, comme celui des Français était saint Denys. L’historien Guido rapporte que Robert, comte de Flandre, qui se signala parmi les premiers croisés, fut appelé filius Georgii, fils de saint George, à cause de sa grande vaillance.
L’église romaine avait coutume d’invoquer saint George, avec saint Maurice et saint Sébastien, dans les expéditions des chrétiens contre les ennemis de la foi. Le nom de Géorgie, donné à une province de l’Asie, est venu de ce que les habitants de cette province, en combattant les infidèles, se plaçaient toujours sous la protection de saint George, en qui ils avaient une confiance particulière.
Mais qui était Saint George?
Au xiiie siècle, la légende de Georges de Lydda est adaptée par l’archevêque dominicain Jacques de Voragine dans La Légende dorée qui raconte ceci :
Georges de Lydda naît en Cappadoce, dans une famille chrétienne. Militaire, il devient officier dans l’armée romaine ; il est élevé par l’empereur Dioclétien aux premiers grades de l’armée.
Un jour il traverse la ville de Silène dans la province romaine de Libye, sur son cheval blanc. La cité est terrorisée par un redoutable dragon qui dévore tous les animaux de la contrée et exige des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort. Georges arrive le jour où le sort tombe sur la fille du roi, au moment où celle-ci va être victime du monstre. Georges engage avec le dragon un combat acharné ; avec l’aide du Christ, et après un signe de croix, il le transperce de sa lance. La princesse est délivrée et le dragon la suit comme un chien fidèle jusqu’à la cité. Les habitants de la ville ayant accepté de se convertir au christianisme et de recevoir le baptême, Georges tue le dragon d’un coup de cimeterre car il les effrayait toujours, puis le cadavre de la bête est traîné hors des murs de la ville tiré par quatre bœufs.
Après la publication des édits de Dioclétien contre les chrétiens, Georges est emprisonné. Sa foi ne pouvant être ébranlée, il y subit un martyre effroyable : livré à de nombreux supplices, il survit miraculeusement et finit par être décapité le 23 avril 303.