Il existe deux hypothèses pour expliquer l’origine de cette expression :
La première est amusante, mais pas obligatoirement juste. Elle daterait de la seconde guerre mondiale.
Dans la France occupée, à certaines périodes de l’année, le couvre-feu commençait à vingt heures , soit huit heures du soir. Les patrouilles allemandes chargées de son application avaient pour habitude de prévenir les retardataires en leur indiquant leur montre et en leur disant « Acht Uhr ! », ce qui, dans la langue de Goethe, veut dire « Huit heures ! » et se prononce à peu près comme ‘artour’.
Comme, de l’entente de ‘artour’ à l’écoute de ‘Arthur’, il n’y a qu’un pas quand on ne comprend rien à l’allemand, on imagine bien le pauvre gamin qui rentrait chez lui après s’être fait sermonner par le chef de patrouille, se plaindre non seulement de s’être fait gronder, mais en plus de s’être fait appeler Arthur alors qu’il s’appelait Julien.
La seconde explication est incomplète. L’expression daterait de 1920 et serait liée à l’argot où un arthur désignait un proxénète, sans qu’on sache vraiment pourquoi. On disait aussi « se faire appeler Jules » (qui avait la même signification, en argot). Malheureusement, rien n’indique pour quelle raison ces deux prénoms ont été utilisés de manière ironique dans ces deux expressions similaires.